Une petite variation sur le thème du complexe de la taille du pénis – transposition à une autre partie de l’anatomie masculine.
C’était sous une couette, à l’occasion de ces câlins post-coïtaux (que les « vrais mâles » apprécieraient davantage s’ils savaient la propension de ces câlins à dégénérer en câlins pré-coïtaux… mais je m’égare) ; donc à l’occasion de ces câlins post-coïtaux à quatre mains (et vingt doigts), voilà que je suis pris d’un fou-rire inextinguible. La douce s’enquiert de la raison de mon hilarité. Le suspense fut long, le temps que mes spasmes s’espacent et qu’à travers mes larmes je puisse reprendre ma respiration…
Je venais de réaliser qu’on fait l’amour au moins autant avec les mains qu’avec le pénis. Et que donc les rapports complexés qu’entretiennent les hommes vis-à-vis de leur membre viril devraient en toute rigueur être étendus à leurs doigts. Et c’est là que ça devient drôle. Imaginez des tombereaux de pourriels destinées à vous vendre des pilules et des pompes pour agrandir les doigts. Imaginez les acteurs porno sélectionnés sur l’ampleur de leurs paluches, avec des doigts boudinés et si longs qu’ils traînent par terre. Imaginez les gamins dans la cour de récré comparer, paume sur paume, la taille de leurs doigts pour immédiatement pourrir de ricanements grivois celui qui serait en-deçà de la moyenne.
Et c’est là que la fiction devient moins drôle : j’ai des mains très délicates et des doigts fins et pas très longs (vous pouvez voir vous même la photo dans mon profil, et non je ne vous montrerai pas le reste) Ce qui m’aurait sans aucun doute rangé parmi les plus complexés de la gent masculine. Je l’ai échappé belle.
Enfin, ça me permet d’en remettre une couche sur la futilité du fantasme du gros pénis. Et plus les filles insisteront sur le fait que la pénétration n’est pas l’essence de la baise, plus les mecs comprendront que leur pénis est un accessoire de plaisir parmi d’autres, et plus ils pourront relativiser l’importance de leur quantile dans la distribution statistique des mensurations phalliques.
« Vous voulez pas un whisky d’abord ? »
non juste un doigt merci!
😉
Trop facile 😉
Alors là, bravo!!! Depuis le temps que je le pense aussi!! Moi qui adore la pénétration (entre autres délices), je ne peux qu’approuver, étant donné que j’ai vécu 7 ans avec une femme sans pénétration… D’un pénis! Par ailleurs, ma petite amie n’étant en aucun cas clitoridienne, mes doigts, mes mains, ont du apprendre à pénétrer voluptueusement cette femme que j’aimais, et à qui j’avais donc envie de donner tout le plaisir du monde….
Ce qui est marrant, c’est que je crois bien que moi aussi je pourrais vivre « avec une femme sans pénétration » (bon disons 7 jours et pas 7 ans, faut pas exagérer non plus)
Je rebondis encore: ce n’est pas tant le sexe d’un homme qui m’a manqué durant ces sept années, mais plutôt un corps d’homme, avec son odeur de mâle, et la sensation puissante et immédiate de son désir (j’avais précisément, au sein de mon couple femme-femme, ce rôle de « demandeuse », d’où ma sensibilité et mon empathie sur le sujet!) …. D’ailleurs, à propos d’empathie , j’ai déposé hier un nouveau post au sujet du préservatif et des (non) sensations liées à son port ( attention je n’ai traité encore personne de porc!! Rires…)
Oui, j’ai lu le post et je m’apprête à laisser un commentaire-témoignage..
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