Si la violence vient aux filles au contact des hommes, sont-elles pour autant plus innocentes que les garçons ?
Dans l’excellent pamphlet Fausse Route d’Elisabeth Badinter contre le féminisme à l’américaine qui victimise, angélise et infantilise les femmes, il y a tout un chapitre sur la violence des femmes, pour qu’on arrête de croire que la femme est un ange innocent. Certes cette violence est moindre que celle des hommes, mais elle est loin d’être anecdotique. Et elle est en forte augmentation, en particulier dans les quartiers défavorisés.
J’aimerais y voir un signe d’émancipation. Il n’y a pas de raison que seuls les garçons ressentent l’injustice et la frustration. Et c’est peut-être parce qu’elles sont moins enfermées et qu’elles ont eu accès à des images de femmes insoumises que les jeunes filles se permettent d’exprimer leur violence davantage que par le passé. Laquelle violence j’exècre pourtant autant que celle des garçons. La caillera n’est pas plus fréquentable quand elle a des seins.
D’autres diront que cette violence s’explique par mimétisme : en grandissant dans un monde de grands frères agressifs, les filles sont bien obligées de devenir agressives pour se faire une place. Et donc ce n’est pas vraiment de leur faute, puisque ce sont toujours bien des hommes qui sont à la source de la violence. Peut-être.
Mais là je dis : les garçons aussi. Eux aussi ont grandi dans un monde de grands frères agressifs où il fallait être agressif pour se faire une place. En quoi ça serait plus leur faute à eux qu’à leurs soeurs ? Genre parce que t’es un garçon tu portes le péché des autres garçons ?
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sympathique article, concis et agréable 🙂
Merci.
Et je rajoute à l’article : il faut voir le film. Et même le revoir en imaginant des genres inversés (trois minets de la fac, une nana des quartiers qui se la pète un peu mais qui se fait mener par le bout du nez)
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