Le cou des mecs pivote aussi vers le haut

Vacances oblige, un petit coup d’humeur facile à écrire sur un stéréotype de rapports h/f qui tarde malheureusement à s’estomper parce qu’il est entretenu par les deux camps

Ethan Hawke (1m79), Uma Thurman (1m81).

Ethan Hawke (1m79), Uma Thurman (1m81).

(Je commence une mini-série de sujets inspirés en partie par mes divagations sur la planète Tinder. Alors ça commence léger. Mais rassurez-vous, ça finit sérieux.)

Contrairement à la plupart des sites de rencontres où le profil est un vrai petit CV doublé d’une fiche biométrique, sur tinder il n’y a qu’une photo, un prénom et un âge. Et donc pas de mensurations : ni taille, ni poids, ni même la moindre indication de corpulence. Et donc si vos photos de profil n’ont pas été prises au cours d’une garde à vue devant une toise graduée, on ne peut que vaguement deviner votre taille.

Je me suis dit « chouette, enfin un site où on ne sélectionne pas sur des critères aussi idiots que la taille, la couleur des yeux ou les hobbies ». Sauf que voilà, il y a de nombreuses nanas qui précisent quand même leur taille dans le petit texte de présentation. Parfois pour dire « je suis petite », mais le plus souvent pour dire « je suis grande ».

Je me suis pas mal demandé si ça servait plutôt :
– à décourager les mecs qui seraient gênés qu’elle soit plus grande,
– ou bien à décourager les mecs plus petits, tout simplement.

Quelle que soit la raison, ça creuse l’ornière d’un stéréotype qui m’énerve. Mais en l’occurrence, il est malheureusement probable que ça soit la deuxième raison qui l’emporte, puisque parmi ces profils où la taille est précisée, il y en a un petit paquet qui expliquent clairement « les nabots, passez votre chemin », mais aucun qui propose l’autre lecture (« les mecs dont le cou ne peut pas pivoter vers le haut, tant pis pour vous »).

Outre l’aspect bassement égoïste de ma situation personnelle rigoureusement moyenne (et aussi parce que si j’avais été une fille, j’aurais fait plus d’1m80), je trouve ça dommage que des femmes contribuent à perpétuer des schémas sexistes. J’ai en effet du mal à croire qu’il y ait autre chose qu’un mécanisme culturel dans cette asymétrie des préférences. Pourquoi une nana trouverait-elle sexy de se pendre au cou de son mec et jamais l’inverse ? Nos représentations genrées du mâle dominant et protecteur et de la frêle princesse en détresse ont-elles réellement besoin d’être caressées dans le sens du poil ?

Je ne vais évidemment pas jeter la pierre, ne serait-ce que parce que les goûts personnels sont indiscutables. Et en plus parce que les mécanismes culturels qui déforment nos goûts personnels sont insidieux. La nana préfère-t-elle les mecs plus grands :

  • parce qu’elle préfère vraiment les mecs plus grands ?
  • ou bien parce qu’inconsciemment elle sent que son statut social à elle, en tant que femme, passe encore en grande partie par celui de son homme ?
  • ou bien parce qu’elle a déjà souffert avec un mec plus petit qui lui pourrissait la vie avec ses insécurités, qui n’osait pas lui tenir la main en public et qui lui rabotait ses talons hauts en cachette dans son placard ?
  • ou bien parce qu’ils ont déjà souffert, elle et son ex plus petit, quand ils s’en prenaient plein la gueule dans l’espace public et dans les ragots ?
  • ou bien parce que toute sa vie, contrairement aux mecs grands, elle a été plutôt raillée et mal à l’aise avec son gabarit, et qu’à la maison elle veut se sentir « normale » ?

Ce sont toutes des raisons légitimes. Et pourtant seule la première est une vraie bonne raison. Les autres ne sont que les répercussions plus ou moins directes d’un environnement culturel sexiste dont il faudrait venir à bout. Et pour changer les représentations culturelles, il faut créer des contre-courants.

Ne nous inquiétons pas, il n’y a pas de risque de basculer dans l’excès inverse puisque la nature veille déjà à entretenir le déséquilibre : la taille moyenne des filles (même augmentée de la taille moyenne des talons hauts) risque de ne jamais rattraper celle des garçons. Mais si on veut atténuer le stéréotype, il faut éviter de l’accompagner (voire carrément le prendre à rebrousse-poil).

Par où ça commence ?

  • si une nana me plaît et que j’ai l’heur de lui plaire en retour, je ne m’occupe pas de la question de la taille : il y aura déjà tellement d’autres motifs d’incompatibilité, ce n’est pas la peine de rajouter un motif si arbitraire.
  • si ma nana est plus grande et que je ne m’y suis pas encore fait complètement, je ne lui demande pas de changer de chaussures et je règle mon insécurité avec un psy.
  • je m’abstiens de la moindre gausserie à l’égard d’un couple où c’est la fille la plus grande, de la même manière que je m’abstiendrais de la moindre pique raciste si l’un des deux était noir-e. Et je ne laisse pas dire mes potes. Et qu’on arrête ainsi de se moquer des couples où l’homme ne culmine pas. Il y a déjà mille raisons de se foutre de la gueule de MM. Sarkozy ou Cruise ; pas besoin de sourire de leur différence de taille avec Mmes Bruni ou Holmes (respectivement).

Car sous la différence de taille se cachent toute une série de représentations hiérarchiques homme/femme qu’il faut aussi arriver à changer :

  • l’homme gagne plus
  • l’homme est plus fort / solide / protecteur
  • l’homme est plus âgé
  • l’homme fait le premier pas

L’avantage de la question de la taille, c’est qu’elle se voit. Et donc plus on verra de couples où la femme n’est visiblement pas plus petite ni plus menue que son mec, plus ça aidera. Je pense.

31 réponses à “Le cou des mecs pivote aussi vers le haut

  1. c’est plus un blocage féminin que masculin.
    Tous les hommes que j’ai rencontré et qui étaient plus petits que moi ( une grosse majorité) n’ont jamais rien eu à redire et ça ne venait même pas dans la conversation. Par contre les réflexions des copines… 😉
    Fille grande qui s’assume ( enfin!)

    • Intéressant témoignage, qui montre bien (au regard des autres commentaires qui vont dans l’autre sens) que le préjugé est véhiculé par tout le monde.

      • Je suis un peu surprise des autres témoignages. C’est vraiment intéressant ce ressenti différent.
        Il m’est arrivé dernièrement de me faire inviter par un collègue à un slow. j’ai dit bêtement non ( comme quoi j’assume pas encore vraiment) car je savais que j’allais bien le dépasser .
        Je me retrouve dans 90 % du temps avec des hommes plus petits que moi , copains , amants, collègues… et je ne sens pas de gêne de leur part. vraiment pas. Au contraire même.
        vous allez me mettre le doute 🙂 est ce moi qui ne voit pas la gêne chez eux?

  2. Juste une remarque sur le fond de l’article. La phrase  » la nature veille déjà à entretenir le déséquilibre : la taille moyenne des filles risque de ne jamais rattraper celle des garçons » est inexacte. La différence de taille procèderait plutôt d’un problème culturel : si les femmes sont plus petites, c’est parce qu’elles seraient plus souvent privées des ressources alimentaires.
    Voir plus d’explications sur cette hypothèse ici : http://www.maxisciences.com/femme/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes_art31880.html

    Sinon j’ai plus expérimenté un blocage masculin : je suis plutôt grande et, lorsque j’étais sortie il y a quelques années avec un homme qui faisait la même taille que moi (même pas plus petit), c’est lui qui en souffrait au point d’en être assez agressif : remarques multiples sur ma taille, crises dès que je mettais des talons, etc.
    Je suis aujourd’hui mariée avec un autre homme, qui fait quasiment ma taille aussi, mais lui, il s’en fout (moi aussi). Je trouve d’ailleurs bien plus pratique de sortir avec quelqu’un d’une taille similaire à la mienne : personne ne se dévisse le cou, c’est plus pratique pour marcher bras-dessus-bras-dessous ou dans certaines positions sexuelles, les câlins sont fait à égalité et on peut même s’échanger nos chaussures 🙂

    • Je suis sceptique sur la question de l’accès à la nourriture. Éventuellement sur le temps long de l’évolution de l’espèce humaine, mais sinon ça voudrait dire que les différences de taille devraient s’estomper rapidement dans la plupart des pays quand la taille des fratries diminue et que les parents ont plutôt tendance à crier pour que les enfants (filles comme garçons) terminent le contenu de leur assiette plutôt que de rationner les petites soeurs.

      • Alors, je recherche ma source (peut-être psychologie-sociale.com) mais il me semblait avoir lu que même dans nos pays développés, on a encore tendance à rationner les filles plus que les garçons. En gros, selon que l’enfant est un garçon ou une fille, l’adulte qui sert met plus ou moins de nourriture dans l’assiette devant lui dans la plupart des cas.
        Et personnellement, je me souviens de plein de remarques de la part de ma famille sur mon appétit (alors que j’ai toujours été plutôt mince), que mes cousins n’avaient évidemment pas.
        En outre, avec toute la pression sociale pour faire un régime… Je connais au moins 3 filles (dont moi) qui ont fait un régime avant leur 10 ans. Et ça se voit sur ma courbe de croissance du carnet de santé !

        Ensuite, sur un temps aussi long que quelques milliers d’années, je pense qu’il y a le temps de faire une sélection génétique de femmes petites pour résister à la famine, pour peu qu’un des gènes de la taille ne s’exprimer que lorsqu’il est deux exemplaires, par exemple obligatoirement sur deux chormosomes X.

        (Sinon excellent article comme d’habitude).

      • Pas besoin que les gènes différenciants soient attachés aux chromosomes sexuels. Il suffit qu’ils aient quelque chose à voir avec les hormones sexuelles. Ça laisse donc beaucoup de billes à l’évolution pour faire du dimorphisme sexuel.
        Je suis d’accord que la question de l’accès à la nourriture a pu jouer (et dans tous les cas, c’est une explication plus intéressante que la plupart des « les mâles sont toujours plus gros chez tous les mammifères »), mais j’ai l’impression qu’on parle plutôt de temps longs. Par ailleurs, je ne crois pas que ça puisse être le mécanisme unique, ni même majoritaire. Mais je n’ai aucune preuve.

      • Et puis que dire du dimorphisme sexuel naturel chez une grande partie des mammifères (pour ne pas dire tous parce que je n’ai pas vérifié)? Les mâles sont généralement plus grands que les femelles sans qu’il y ai privation des ressources alimentaires.

      • Atténué mais existant pourtant. Les mâles chimpanzé et bonobo sont plus grands que les femelles.
        Ce que je voulais dire, c’est que l’accès à la nourriture n’est pas la seule explication à ce dimorphisme sexuel.

        On ne sait pas exactement à quoi est du cette différence de taille, mais la plupart des hypothèses évoquent des causes comportementales, rarement génétiques. Les combats pour la reproduction favoriseraient les grands. Les différences de rôle (les femelles s’occupent de la progéniture, les mâles de la protection du territoire) adaptent les corps à leur fonction. Ce ne sont que des hypothèses à adapter à chaque espèce.

        Mais en partant de cette base, l’espèce humaine aurait du réduire ce dimorphisme sexuel. Les comportements sociaux ont grandement évolués et ce genre de changement va tout de même assez vite. Donc certainement que la différenciation homme/femme pour l’accès à la nourriture a joué là dedans. Mais c’est à mettre en relation avec le reste. Si seuls les hommes travaillent dans les champs et vont à la guerre, il est normal que leurs corps s’adaptent. A l’inverse, faire le ménage et changer des couches ne demande pas une grande taille…
        Reste à voir comment évolue la courbe de taille homme/femme de nos jours, mais je ne serais pas surprise de voir que celle des hommes diminue et que c’elle des femme augmente.

  3. ça peut être un blocage masculin aussi … de tailles équivalentes dans mon couple, Mr est ravi pour le plaisir des yeux que je sorte les escarpins, mais ne peut s’empêcher d’un soupir de dépit que du coup je voie l’horizon d’un peu plus haut …
    Un jour sur gleeden un homme annoncé comme vraiment pas grand (un peu plus d’1,60 je crois ) m’a dit qu’à l’horizontale les perspectives étaient différentes … A méditer !

    • Totalement d’accord avec cet homme. De hauteur moyenne pour une française, j’ai eu des amants de toutes tailles, certains très grands (plus d’1,90) mais aussi d’autres plutôt petits (le plus petit mesurait moins d’1,60) et je dois dire que si l’enthousiasme est là, cela importe peu. De toute manière, il y a toujours des ajustements au départ.

  4. oui en fait je milite pour une équivalence de taille : pas de réglage des sièges auto ni du rétro en voiture, possibilité d’emprunt d’affaires (tshirts, chaussons ) , et les mains au même niveau pour marcher dans la rue 🙂
    ceci étant, je travaille au plus près des couples en milieu hospitalier , et je constate assez rarement de différence de taille notable dans les couples: les petits sont ensemble et les grands sont ensemble …
    c’est hyper rare en fait grand monsieur avec petite femme, et encore plus rare l’inverse …

    • Et aussi les riches sont ensemble et les pauvres aussi ; les médecins sont ensemble et les ouvriers aussi ; l’endogamie a de beaux jours devant elle.

  5. Complètement d’accord.

    Cela dit une autre raison possible pour mentionner « je suis grande » serait qu’une fille petite, c’est mignon mais une fille grande c’est sexy.
    Donc pour attirer le mâle.
    Et là c’est un autre sujet…

    • Ça m’étonnerait (je veux dire, ça m’étonnerait que les profils tinder qui précisent « je suis grande » le fassent dans cette intention). Mais c’est un sujet intéressant : le contraste entre l’idolâtrie collective pour les mannequins d’1m80 et les réactions culturelles face aux couples où la femme est plus grande.

  6. Je lis votre blog depuis un moment, je n’ai jamais éprouvé le besoin d’intervenir car je ne me sentais pas concerner par les sujets abordés je suis une humble et curieuse lectrice, mais aujourd’hui ce n’est pas le cas ,du haut de mes 1,78 j’avais envie de vous donner mon sentiment sur la différence de taille. Avant tout je précise que je m’aime bien et que je n’ai aucun problème-complexe- avec ma taille mais je puis vous dire avec certitude que j’ai été maintes et maintes fois victime de rejet de la part des hommes non pas parce que je suis laide,stupide ou autres mais tout simplement à cause de ma taille, ah! oui les hommes aiment les grandes mais de loin alors de très loin ! Cela m’agace un peu quand je lis que c’est nous « les grandes » qui sommes sexistes alors que c’est n’est pas toujours le cas. Je pourrais vous raconter mille et une anecdotes sur « vous êtes inaccessible,inabordable,trop grande,et quand Dieu créa les jambes il a pensé à vous etc etc…

    Bien à vous

    • Je ne crois pas avoir écrit que « c’était vous qui étiez sexistes ». J’ai dit que c’était « dommage que des femmes contribuent à perpétuer des schémas sexistes ». Et je pense exactement ça : c’est dommage. C’est un constat mais certainement pas une accusation, et votre ressenti valide effectivement l’une des explications que j’invoque par la suite, et qui me fait conclure que c’est d’abord aux hommes de changer leur façon de voir (même si certaines ont eu davantage de chance dans le comportement des leurs).

      • C’est dommage mais que voulez-vous il faut croire que certains hommes sont vraiment « petits » 🙂 L’avantage dans tout cela « tu es rarement importunée -dixit mes amies- quand tu portes 12 cm de talons 🙂

  7. J’ai longtemps vécu avec une femme faisant la même taille que moi. Jusque là pas de soucis, seulement il y avait une différence de corpulence « en ma défaveur » et c’est là où le bât blessait. Je supportais assez mal cette impression d’être dans ses bras et pas l’inverse.
    Je vis maintenant avec une femme beaucoup plus petite que moi et le fait que je sois plus mince qu’elle est compensé par cette différence de taille « en ma faveur ».
    Autrement dit, j’éprouve une grande satisfaction à pouvoir la prendre dans mes bras, je crois qu’elle aussi aime s’y blottir. Même si elle doit se tordre le cou ou se mettre sur la pointe des pieds pour m’embrasser 🙂 Je préfère les femmes plus petites, c’est un fait !

    Par opposition j’ai un ami qui a toujours été étonné de ce discours, car lui n’éprouve aucune gêne et se sent plutôt fier lorsqu’il marche à côté d’une femme plus grande que lui, à l’entendre il prend cela un peu comme l’exposition d’un « trophée » (pour peu que la fille soit jolie) : « Regardez un peu cette belle et grande femme, c’est la « mienne » ! » Rassurez-vous mesdames qui me lisez, j’exagère le trait, tout cela pour dire que cela ne lui pose aucun problème, contrairement à moi.
    Et vous remarquerez que j’ai mis des guillemets pour rester dans l’esprit de ce blog et de l’article 😉
    Bien à vous.

      • http://www.documentaires-streaming.com/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes/

        Disponible en entier ici.

        Ah ah, non la nature ne veille pas à ce que, la nature s’adapte en fonction de. Parfois l’évolution morphologique/biologique ne suit pas la logique « survie de l’espèce », les hyènes tachetées dans le cas du dismorphisme sexuel sont un exemple d’évolution morphologique et biologique non lié à la nécessité mais par « révolution sociale ».
        Après certes rattraper l’écart ne se fera pas en 1 jour. ^^
        Mais si les hyènes l’ont fait, pourquoi pas nous. (huhu)

  8. Cette article me parle beaucoup, car je fais partie de celles qui signalent leur taille dans la description Tinder. Enfin, j’ai plutôt hésité à le faire, mais finalement j’ai préféré ne rien préciser. Je fais 1m74, ce qui en soit n’est pas immense, mais étrangement je n’ai pas beaucoup croisé d’hommes vraiment plus grands que moi…
    Dans mon cas, j’ai hésité à le faire car je n’ai pas envie de prendre le temps de rencontrer quelqu’un pour que cette personne soit finalement rebutée par une « incompatibilité de taille. » Je n’ai pas de problème avec un homme plus petit, même si je ne nie pas que ma légère tendance à apprécier me sentir de temps en temps « petite » et « protégée » dans les bras d’un homme résulte d’un conditionnement culturel. Par contre, je n’ai pas l’impression que l’inverse soit très courant. La preuve (bon, ce n’est que mon expérience personnelle et d’autres femmes ont donc sûrement dû vivre l’inverse, heureusement) : la plupart des types qui m’ont rencontré étaient étonnés que je sois grande et me l’ont souvent fait savoir durant notre conversation… Quel est l’intérêt ? Je ne vais pas me raboter les os des jambes pour leur plaisir. Du coup, je colle peut-être plus à l’image de la « grande fille sexy » que les hommes aiment admirer de loin, ou avoir pour quelques instants dans leur lit, le temps d’un soir. Mais pas plus. Il y a heureusement des exceptions !
    Il y a un travail à faire des deux côtés : les hommes doivent se défaire de cette idée sexiste de « mâle protecteur et dominant envers sa frêle chérie format poupée » et les femmes de l’idée qu’un homme plus petit qu’elle est moins attirant, moins « viril » (d’après certains propos que j’ai pu entendre…) et que oui, la situation où dans un couple la femme est plus grande que son partenaire n’est pas étrange pour un sou et qu’il faudrait arrêter de pointer ça du doigt dans la rue, ou ailleurs.

    • Merci.

      De mon côté, je confirme la tendance observée sur tinder : zéro profil de femme grande qui dit qu’elle s’en fiche si le mec est plus petit. Soit elles disent juste leur taille, soit elles précisent en plus qu’elles ne veulent pas perdre leur temps avec les mecs plus petits qu’une certaine taille. Et je persiste : c’est dommage.

      • Tinder n’est pas représentatif, mais je partage le même sentiment que @Nad il y certainement un conditionnement culturel. Et pour vous faire sourire- si ma mémoire est bonne- tous les rois de France étaient petits excepté François 1er alors ceci fait que cela…….:)

  9. Pour moi c’est fastoche: Je préfère des hommes plus grands, pas pour ma taille (1.75), mais pour mes 5 kilos de trop, qui je n’assume pas. Je n’ai pas envie d’être rappelée en permanence que je me sentirais comme un bourdon à côté d’une moustique.
    Comme lecture je me ‘nourris’ de James Kepner:
    « Le corps retrouvé en psychothérapie » – peut-être après lecture j’arrive à assumer mon ‘apparence’ et des petits deviennent ‘bienvenus’ 😉

  10. Et si c’était davantage une histoire d’écart de taille, plutôt que de petits ou grands.
    Il me semble que dans les yeux de chaque partenaire l’écart doit être minimalement acceptable et au mieux source de plaisir.
    Par exemple ma grand mère avait 35 cm d’écart avec son mari. Elle était non seulement à l’aise avec ça mais fière.
    Je constate avec surprise que chez ses 8 enfants : 6 ont des conjoints avec un ecart faible (15 cm max). Les deux qui ont divorcé avaient un mari plus petit. Elles se sont remises en couple avec une personne dont l’écart de taille est faible … Je ne sais pas vraiment quelle conclusion en tirer 😉
    Une autre considération :
    En psychosomatique nous nous façonnons par nos pensées et émotions. Si une femme a réussi à se faire davantage aimer de son père en étant la petite adorable. Elle transmet ça aux générations suivantes. Idem pour celui qui a été sauvé de la mort par sa taille ( petite ou grande).
    J’ai l’impression donc qu’inconsciemment les hommes transmettent un message qui dit grande taille = succès, pouvoir , réussite. .. et qu’à l’inverse les femmes transmettent le message que la petite taille = sécurité, affection, tendresse.
    Bref travaillons nos inconscients avec plus d’ouverture !

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