Il est souvent tentant de se résigner ou de revenir à un schéma classique exclusif, en particulier au début d’une nouvelle relation : comment concilier la conviction que la promesse d’exclusivité est inepte et le besoin de rassurer l’autre sur la sincérité d’un attachement naissant ?
La tentation d’apostasie
Je clame sur les toits que le modèle du couple exclusif est à revoir. Et pourtant je constate deux choses :
- quand je suis amoureux je suis beaucoup moins tenté par d’autres rencontres
- quand la fille dont je suis amoureux exprime une insécurité vis-à-vis de la non-exclusivité, je suis à deux doigts d’abjurer mon credo — c’est d’autant plus tentant que je sais que je n’ai pas de mal à vivre de façon exclusive.
Comment résoudre ce dilemme sans d’affreuses contorsions ? Comment concilier d’un côté mon envie de rassurer quelqu’un sur la sincérité de mon attachement et de l’autre ma conviction intime qu’il ne faut ni promettre ni demander l’exclusivité, même quand ça ne me coûte presque rien ?
Je pense que c’est un dilemme auquel sont confrontées toutes les personnes qui se sentent poly ou libertines (ou qui simplement ont fait le même cheminement intellectuel que moi) mais qui pour une raison ou une autre se retrouvent dans une relation implicitement ou explicitement exclusive, ce qui est le cas général quand on rencontre quelqu’un dans la vraie vie en-dehors des cercles ouvertement polyamoureux.
Après pas mal de réfléchissures, je propose une approche (théorique et pratique) pour dépatouiller le nœud gordien sans mettre par terre mon patient édifice pâtissier. Elle s’appuie sur l’idée qu’une relation évolue et qu’on peut s’efforcer de l’empêcher de rester figée, sans pour autant la brusquer.
D’abord ne pas s’éparpiller
Pour construire une relation, même quand il ne s’agit pas d’habiter ensemble ou de faire des enfants, il faut au départ pouvoir s’y investir et le montrer. Cela nécessite de la disponibilité : émotionnelle, matérielle, physique, temporelle.
Et donc en général cela ne permet pas vraiment de démarrer ou poursuivre des projets trop prenants (même quand ça n’a rien à voir avec le sexe) qui viendraient grever cette disponibilité. Je pense par exemple à :
- des enfants en bas-âge,
- un nouveau projet pro,
- un sport de haut-niveau,
- une maison à construire,
- un engouement pour quelque jeu vidéo, réseau social ou site de rencontres,
- ou un amour concomitant, à fortiori s’il est nouveau.
Et donc dans un premier temps, poly ou pas, pour se rendre disponible et se rassurer l’un l’autre sur la sincérité de l’attachement mutuel, il semble logique et justifiable de réduire ostensiblement la voilure sur les gros projets en cours ; ou si on n’en a pas, on fait en sorte de ne pas se lancer tout de suite dans des trucs ambitieux (et donc ça veut en particulier dire qu’on désactive son profil sur les sites de rencontres et qu’on ne passe pas d’entretiens pour partir à Singapour).
(Si en revanche on n’est pas prêt-e à lever le pied ou qu’on ne peut pas –par exemple, le temps que le bébé grandisse un peu, ou parce qu’on a déjà une autre relation très importante– alors on annonce rapidement la couleur. La nouvelle relation pourra éventuellement se développer mais à un autre rythme, en connaissance de cause ; ou bien ça en restera là.)
Le temps de construire la confiance
Malgré ses apparences pragmatiques, le processus que j’ai esquissé ci-dessus est très piégeant. Il nous replonge d’emblée dans le schéma classique, exclusif et fusionnel, où les amoureux laissent tout tomber pour s’enfermer dans une bulle.
Or le but recherché est diamétralement opposé. En se montrant qu’on tient fort l’un à l’autre et qu’on met de vrais efforts dans la relation, ce « premier temps » un peu exclusif doit au contraire servir à se donner les moyens d’enrichir un terreau de confiance et de bienveillance dans lequel la liberté pourra ensuite s’enraciner (mince, voilà que je me mets à parler new-age).
Avec deux thermomètres
Il est donc important d’inscrire dès le départ cette phase initiale un peu exclusive dans un cercle vertueux confiance-bienveillance-liberté et non pas dans un enlisement fusionnel, et de se donner les moyens de mesurer que justement, on ne s’enlise pas.
Le premier thermomètre de cette dynamique, à mon avis, c’est la possibilité de se ménager dès le départ des espaces d’autonomie de plus en plus conséquents, séparés de la vie du couple. Selon d’où on vient l’un et l’autre (dans sa culture et son histoire personnelle), il faudra peut-être y aller à tout petits pas mais il est important de ne pas rester bloqué.
Si on constate que décidément c’est impossible de sortir seul-e sans qu’il y ait de la suspicion, des reproches ou de la souffrance, alors il faut se quitter tout de suite, ou au moins gueuler un grand coup : sans même parler de couple libre, ça sent mauvais de toute façon s’il y en a un-e qui se sent menacé-e par la simple idée que l’autre puisse exercer son autonomie.
Si au contraire ça se passe naturellement, on est en train de comprendre tous les deux quelque chose de fondamental : que le ciel ne nous tombe pas sur la tête quand l’autre fait des trucs sans nous.
Le second thermomètre, c’est d’arriver à parler de sexe de plus en plus facilement. De besoins, de désirs, de fantasmes, de choses qu’on aimerait bien que l’autre fasse différemment, de ce qu’on aimerait essayer, de ce qui gêne etc. Y compris quand ça peut vexer. On peut en parler sans forcément être très à l’aise ou très loquace mais il faut arriver à en parler de plus en plus naturellement, grâce à l’atmosphère de bienveillance qu’on aura créée.
Si malgré tout ça le sexe reste un sujet tabou, c’est pareil que précédemment : sans même qu’il soit question de couple libre, ça rassure pas trop sur la suite, vu qu’il y a peu de chances d’être sexuellement compatibles sans ajustements, et zéro chances de rester compatibles longtemps si on ne peut jamais aborder le sujet.
Mais si au contraire on arrive à faire du sexe un sujet d’échange serein (sinon banal), on est en train de comprendre tous les deux quelque chose de très important : on peut parler de sexe sans être jugé-e et sans faire trembler le socle de notre couple.
Comment gérer la transition ?
Dans un monde idéal, cette trajectoire de liberté et de confiance suivrait son cours sans obstacle et la question de la liberté sexuelle dans le couple n’aurait même plus à se poser. La confiance serait devenue si solide qu’on se surprendrait un jour à pouvoir dire que ce soir on va dormir chez un-e ex ou qu’on va passer le week-end en Normandie avec un-e collègue, de la façon la plus naturelle et spontanée qui soit.
« Super mon cœur, profite-z-en bien ».
Dans la vraie vie, il va un jour falloir finir par évoquer explicitement l’exclusivité sexuelle. Et la confiance s’arrêtera peut-être abruptement à cette première évocation de l’éventualité de plaisir charnel. Mais plus on aura su parler de sexe avant, moins on sera enclin à croire que c’est fondamentalement différent que ça remet tout en cause. Et si ça ne remet pas tout en cause, alors il peut très bien s’inscrire dans la continuité des espaces de liberté et d’expression sexuelle qu’on aura créés.
Peut-être que ça ne passera pas. Mais rien n’est certain en ce bas monde. Et puis heureusement la trajectoire aura été agréable jusque là.
Ou alors avec un peu de chance, peut-être que ça passera comme une lettre à la poste, sans faire le moindre gloups.
Disclaimer : je n’ai pas encore eu le loisir de mettre la chose en pratique (j’en étais resté à la case « premier temps »). Je n’ai donc aucune preuve que ceci ait une quelconque chance de marcher.
Je dis juste que ça a beaucoup plus de chances de marcher que la démarche classique qui consiste à se jurer l’exclusivité, à promettre qu’on ne pardonnerait jamais la moindre incartade, puis finir par tromper son/sa partenaire.
Mais en réalité, si on veut avoir réellement des chances de pouvoir ouvrir son couple, la seule solution qui donne de résultats significativement meilleurs (mais même là, rien n’est garanti) est de rencontrer des polyamoureux.
Un billet très bon cher Audren!
Salut !
Désormais, et depuis un peu plus de 5 ans, c’est « ma méthode » de prédilection pour entamer une relation intime afin de voir si elle prend un chemin qui me convient 🙂 Et jusque là, ça marche plutôt bien pour faire « un tri de compatibilité », surtout que je traine finalement peu en milieu poly.
– Si elle ne vit pas bien mon indépendance, alors notre relation sera très distante.
– Si elle n’arrive pas à parler de sexe sereinement, alors notre relation sera plus affective que sexuelle.
– Si elle n’accepte pas mes relations existantes, alors notre relation sera superficielle.
– Si elle ne sait pas « jouer avec son ego », alors notre relation sera que très ponctuelle.
– Si elle a trop peur des libertés, alors notre relation ne sera pas.
Ca réduit évidemment le nombre, mais on gagne alors en qualité 🙂
Mais je dois le reconnaitre, je peux agir comme ça parce que je suis privilégié : je vis en région parisienne pour le moment, ma vie affective est déjà très épanouissante, … Je veux bien croire que mes exigences se réduiraient dans un autre contexte…
Sujet de philosophie : peut-on être poly quand on est deux sur une île déserte ? 🙂
Dépend de la qualité de la connexion internet 🙂
Est-ce que ma main gauche en veut à ma main droite ? 😛
Il y a combien de personnes dans la tête des deux?
Bon, moi j’avoue que ça m’a fait du bien de lire qu’une nouvelle relation avait besoin de disponibilité pour se construire mais c’est un peu HS 🙂 Ca fait un moment que j’ai pas commencé de relation soit sur le mode couple libre, soit poly mais les deux thermomètres me paraissent bons. Après, la transition risque quand même d’être délicate, mais il y aura une bonne base de communication et d’ouverture.
Tout d’abord, merci Audren pour ton blog que j’ai découvert il y a quelques jours avec un immense plaisir. En couple depuis 15 ans, mariée, trois enfants, mon désir et mon amour se sont érodés avec le temps. Au tout début de cette relation, mon compagnon lisait beaucoup de choses sur le polyamour et était tenté par l’idée de construire notre couple sur cette base. Ma première réaction a été la surprise, puis je me suis dit pourquoi pas. Mais très vite il a fait marche arrière. Nous avons quelques premières expériences et d’un commun accord, nous sommes redevenus un couple « classique », néanmoins sans obligation de fidélité. Un peu comme un couvercle qu’on pouvait soulever à tout moment. J’ai usé un peu de cette liberté, mais sans m’engager dans une autre relation. Jusqu’à il y a deux mois environ où j’ai rencontré V., mon compagnon de jeux et de tendresse, sur un site de rencontres. Dès le début de cette nouvelle relation, j’en ai parlé assez librement avec mon mari. Je déteste le mensonge et je me sentais légitime à le vivre et à en parler. Résultat, notre couple a craqué, mais plus parce que la rupture couvait depuis longtemps qu’en raison de ma relation naissante. Mise au point, réglages. Moments délicats. Et finalement, nous décidons d’un commun accord de continuer à vivre ensemble pour pouvoir offrir aux enfants de bonnes conditions de vie et parce que nos activités professionnelles et personnelles sont multiples et qu’il serait difficile d’envisager même une garde alternée. V. ayant par le passé fréquenté avec plaisir le monde libertin et connu le polyamour m’en parle librement. Cela me donne envie d’interroger ma propre histoire, mes envies aujourd’hui, mes expériences, mon rapport aux hommes, à la sexualité, etc. Et c’est comme ça que je découvre ton blog que je dévore en un week-end et je me mets à réfléchir, à parler autour de moi, à me demander ce que je veux vraiment, et un constat finit par s’imposer à moi: je ne veux plus jamais « m’enfermer » dans une relation exclusive. Pour moi, la sexualité peut être vécue sur un mode ludique, léger, spontané. J’ai envie de me sentir libre et d’aimer qui je veux, comme je veux. On en parle avec V. et il m’explique que c’est une situation qu’il a vécue et dont il a aussi souffert parfois. Il me parle de sécurité affective, de relation privilégiée. Il ne m’a pas dit clairement qu’il souhaitait être mon « préféré », mais le concept me paraît juste. Notre histoire est toute jeune, je ne sais pas comment elle évoluera. Mais je me suis dit que je pouvais apporter ma contribution aux questions que tu poses. Parfois, c’est l’autre, celui qui ne l’a pas vécu qui peut aussi le proposer parce que justement on a vécu d’autres expériences et qu’on est à un moment de sa vie où on peut enfin vivre en accord avec soi-même.
Quelque chose me chiffonne dans ta réflexion (et pardon si j’ai mal interprété tes propos)
Tu sembles dire qu’il faut commencer la nouvelle relation en mettant de côté d’autres activités, et en se concentrant sur la relation pour la « stabiliser », la construire, et permettre de renforcer le lien qui vous permettra par la suite de vivre votre non exclusivité. Jusqu’ici je suis complètement d’accord.
Tu expliques après que, selon l’état de la relation, l’indépendance des 2 partenaires et la facilité de communication, on peut aborder le sujet de la non-exclusivité. Si je te rejoins sur les « thermomètres » qui font que cette ouverture est possible, je pense par contre qu’il n’est pas nécessaire d’attendre que la relation soit avancée pour intégrer et présenter ton point de vue.
Pour ma part, j’ai toujours précisé à mes partenaires que je ne croyais pas en l’exclusivité à long terme, même si j’ai eu plusieurs relations exclusives. Par la suite, et quand il a été clair pour moi que je ne voulais plus rester ce mode relationnel « normé », j’ai annoncé la couleur dès les premières rencontres : c’est comme ça que je fonctionne, ce n’est pas négociable. Cela permet d’une part de tester la réaction de la personne (semble t il/elle ouvert.e à cette idée ?), et aussi de ramener le sujet plus tard, après avoir observé ce temps – plus ou moins long – d’exclusivité pour rassurer et construire le couple.
Disons que je présente les choses comme : je ne veux pas être définitivement en relation exclusive, MAIS il m’est possible, pour un tas de raisons, de vivre des périodes exclusives. Ces dernières années ça m’a évité de m’embarquer dans des relations qui n’auraient menées nulle part puisque l’autre en face vivait ses relations sur la base de l’exclusivité 🙂
Je ne sais pas si j’ai été claire mais j’espère que mon retour d’expérience te donnera des « tips » sur la façon dont ça peut fonctionner !
PS : je valide TOTALEMENT ton précédent article ❤ ❤ ❤
Je suis d’accord. J’aurais effectivement dû préciser dans l’article qu’il est sage de sonder le terrain quasi dès le début sur la question de l’exclusivité. C’est en filigrane quand je dis « si la personne n’est pas à l’aise avec la non-exclusivité ». Le but n’est pas de clamer « c’est couple libre ou rien » mais au moins de savoir sur quel pied danser et que le sujet soit dans le paysage, sans qu’il soit forcément menaçant
En ce qui me concerne, le blog (que je ne peux décemment pas cacher bien longtemps) s’en charge pour moi 🙂
Merci Audren. C’est exactement la question que je me posais depuis quelques mois ! Comme Xav je ne fréquente pas les milieux poly, même pas sûre qu’il y ait des cafés poly ou autres à lille. En revanche j’ai vraiment envie de rencontrer un « compagnon » avec qui partager mon quotidien, construire des projets…sans pour autant devoir renoncer / cacher mes idées et valeurs. Et en effet ce n’est pas évident d’en parler au bout de qq rdv ! Mais je pense que je taterai le terrain moi aussi. Je suis de plus en plus à l’aise avec le polyamour, j’ai l’impression que la « communauté » s agrandit de jour en jour. Je vais bien finir par trouver ma « libre moitié » 😊
Bonsoir BlondieJ,
Il y a des cafés poly à Lille une fois par mois. Tu peux te renseigner et avoir accès aux dates des événements sur le forum de polyamour.info.
Il me semble que le prochain est le 17 février.
De quel droit juge tu les relations exclusive comme absurde ? Ne serait ce pas préférable de dire que cela ne te convient pas à toi et à d autres ?
Dommage ce blog commence à virer pro élite, à utiliser les mêmes schémas que certains monos fermés d esprit, vous finirez comme eux probablement.
Je pense que c’est une question de statistiques… Sachant que 90% des couples (chiffre au hasard, mais le taux de personnes ayant « trompé » leur partenaire est très élevé) ne résistent pas au schéma de l’exclusivité totale, il est absurde de vouloir une relation « par principe » exclusive…
Je pense qu’il manque un thème essentiel dans ce qui ressemble à une recette (théorique, cf. disclaimer) : juste s’écouter !
Il faut prendre en compte ses réflexions (ce que l’on pense être le modèle relationnel qui nous convient) et ses sentiments (ce que l’on ressent pour l’autre). L’un comme l’autre peuvent évoluer avec le temps – probablement le 2e plus vite que le 1er.
Annoncer en début de relation sa position sur le couple me paraît une excellente chose : poser des bases de confiance et de clarté. Ce que je pourrais appeler un peu pompeusement : définir le contrat de couple (ne pas oublier que le couple est un organisme vivant et que le « contrat » se doit d’évoluer avec lui). Ensuite, on peut très bien dire à l’autre « je ne crois pas à l’exclusivité » et n’avoir aucune envie de vivre quelque chose avec un autre partenaire. On ne va quand même pas se forcer à voir d’autres personnes juste parce qu’on se dit « oh ! zut ! j’ai oublié que j’étais poly ! »
Bref, à force de chercher à trouver des « recettes » (comme le raconte Azult) au lieu de simplement écouter ses propres envies et celles de son partenaire, on s’expose à être malheureux ou à rendre l’autre malheureux.
La seule recette que je connaisse, c’est 1/ s’écouter et 2/ dialoguer. Le reste est un grand bullshit qui nous rassure éventuellement à coup d’étiquettes (exclusif / poly / libertin / etc.).
Votre dernière phrase est essentielle. « s’écouter, dialoguer ». C’est tout.
Être un couple libre c’est remettre à niveau l’individu en tant que tel. Individu trop souvent dilué dans un « nous » abscons et d’un certain côté rassurant.
Pour rester dans le sujet de l’article et pour prendre mon exemple personnel (de toute façon et de manière empirique), chaque couple (libre ou non) à une histoire et un développement différents.
Nous sommes passé en 2 ans de couple (exclusif) coquin à couple libertin et enfin couple libre. Un cheminement peut-être classique mais à ne pas corréler au simple attrait physique (rapport au libertinage). C’est rapidement que nous avons souhaité ma femme et moi aller au bout de la démarche. Il y a une grande notion de confiance dans le libertinage et notre évolution (logique) a été de sortir de ce confort de couple « classique » et d’assumer cette différence. Il en ressort chez nous une fierté (discrète, pourquoi le crier sur tous les toits ?) d’avoir brisé le sacro-saint schéma traditionnel pour un schéma qui nous ressemble et dans lequel nous sommes encore plus épanoui qu’avant. Nous faisons attention ceci-étant à ne jamais en faire de proselytisme. Le couple libre n’est pas un but, je ne sais pas s’il est universel (j’ai tendance à penser, quand-même, que l’exclusivité est source de conflit potentiel) mais il n’est pas adapté à tous.
La bonne chaussure dans le bon pied.
(Pardon si hors sujet et merci à l’auteur de ce blog et la réflexion permanente sur cette thématique passionnante).
Pingback: S’émanciper du modèle de la permission | les fesses de la crémière·