Mon coeur, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle

Parfois, la réalité d’une infidélité est à l’opposé de ce qu’on voudrait lui faire signifier…

two guys kissing - digital pen and ink drawing

Une bonne et une mauvaise nouvelle (ref. photo (c) zakharova on deviantart.com)

Mon coeur, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t’annoncer…

La mauvaise

La mauvaise, c’est que depuis 7 ans qu’on est ensemble, j’ai eu des aventures avec 5 personnes –sans compter les plans d’un soir et les flirts.

La bonne

La bonne, c’est que je n’ai jamais eu envie de partir et que je t’aime toujours autant.

Ça prouve quelque chose, quand même…

29 réponses à “Mon coeur, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle

  1. Oui, qu’il faut mettre des capotes lorsqu’on a des relations extra-conjugales pour protéger sa partenaire préférée.

    • Comme dirait l’autre : « ça va sans dire mais ça va mieux en le disant ».

      C’est pour cela qu’il faut que les couples envisagent au minimum que le risque d’un pas de côté est réel (plutôt que de jurer leurs grands dieux que ça n’arrive qu’aux autres) pour pouvoir avoir des préservatifs sur soi sans que leur découverte soit un motif de divorce… D’ailleurs j’ai lu quelque paet qu’il y a plus de transmission d’IST chez les couples qui se disent fidèles (mais qui ne le sont pas) que chez ceux qui sont explicitement non-monogames (libertinage, couple libre, polyamour). Mais c’est le propos d’un autre article..

  2. L’étude des réponses du « cœur » pourraient être intéressante …

    – Et moi, ça fait trois ans que je fais l’amour avec ton meilleur copain,
    -vMerde, et moi qui me suis retenue de te tromper avec mon adorable prof de gym,
    – Salaud !!!!
    – Je suis au courant, tu es tellement plus supportable lorsque tu as une autre femme dans ta vie,
    – Elles me l’ont toute dit, lorsque j’étais dans leur lit,
    – A compléter 😉

  3. nous , du coup on a des préservatifs partout et que nos enfants voient et aussi dans mon sac à main. mais ça c’est mon côté professionnelle de la prévention .

    • Ça a aussi l’énorme avantage de simplifier l’accès aux préservatifs pour des enfants ado (cf la discussion chez cui d’il y a qq mois)

  4. Pingback: Mon coeur, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle | Myster Jo·

  5. C’est exactement comme ça que j’aimerais que ma vie se déroule sur le plan des relations! Vivre l’amour librement!! Vivre des relations en toute liberté, sans avoir à rendre des comptes à qui que ce soit!!

    • S’il y a bien un truc sur lequel le polyamour insiste, c’est bien la question de rendre des comptes. Pas sur les détails de chaque relation, mais vis-à-vis des engagements qu’on prend dans chaque relation. Pour n’avoir aucun compte à rendre, il faut rester célibataire (voire ermite, parce que la vie en société s’accompagne de responsabilités, d’engagements, et donc de comptes à rendre).

  6. Bonjour,

    Oui bien sûr, « la tromperie » de l’un ou de l’autre ébranle le couple dans ses fondations, il y a danger et c’est donc l’instinct de survie de ce couple qui se réveille ou pas. « tu m’as trompé mais je désir vivre avec toi » ou « je te trompe mais je désire vivre à tes côtés » La tromperie peut être un révélateur de nos désirs les plus confus.
    Car au final, il s’agit de désir, désir pour un autre, désir de rester ensemble, désir de flirter ailleurs, tout à coup le désir se réveille et c’est cela qui est bon. Mais passé cette période printanière, où le désir s’est réveillé, ouvert comme le bourgeon, nous évoluons irrémédiablement vers l’automne, et oui…. l’amant si excitant, le devient moins, le couple a été sauvé, tout reprend sa place jusqu’à la prochaine fois….Je crois que la vie est cyclique, que pour avoir ces périodes d’intense désir il faut avoir connu son absence et qu’il ne faut pas s’effrayer de nos humeurs instables. L’essentiel étant d’être à l’écoute de nos désirs quand ils arrivent 🙂 tout en essayant de ne pas blesser outre mesure son partenaire bien aimé, je crois

    • Merci du commentaire.
      Je pense que nos désirs engendreraient moins de bazar dans nos relations si on savait mieux les ressentir et les exprimer. Mais comme notre inconscient collectif nous pousse à réprimer toute une gamme de désirs ‘inavouables’ (le désir sexuel et le sentiment amoureux pour une autre personne étant parmi les plus tabous, avec certains fantasmes), tout cela ressort en un magma confus de mal-être, de récriminations, d’amalgames et autres gloubiboulgas sentimentaux qui n’aident pas toujours à s’y retrouver.
      Donc oui, soyons à l’écoute de nos désirs (même s’il n’est pas toujours possible ou opportun d’y satisfaire).

  7. Ces sempiternelles et consensuelles recommandations sur l’utilisation de préservatifs (qui plus est, comme allant de soi dans le sens rapports protégés avec la-le non-officiel-le pour protéger l’officiel-le ou la-le préféré-e) me laissent toujours dubitatif. Surtout lorsqu’elles viennent de gens qui par ailleurs sont manifestement aptes à la réflexion et à la remise en cause des idées convenues. Inutile de monter sur vos grands chevaux et de me traiter d’irresponsable ou autres, je connais la chanson (pour ne pas dire la leçon)…
    Simplement, et librement, je tente de m’interroger, et d’interroger car on réfléchit mieux à plusieurs, sur ce qui motive réellement nos comportements, nos convictions, etc, et surtout ceux-celles qui semblent aller de soi. Ce site (très intéressant et joliment fait) me semble le lieu déal pour le faire, non?
    (Par contre, je n’ai peut-être pas placé mon commentaire à l’endroit adéquat… Bon, la webmaster déplacera comme bon lui semble)

    • C’est le webmaster.
      Lequel n’a pas tellement pigé où le commentaire est censé aller.
      Et je ne vois quelles idées convenues y aurait à remettre en cause. Dans un cadre polyamoureux, on peut effectivement renoncer au préservatif avec plusieurs partenaires, mais jamais avant d’avoir tous été se faire tester à quelques mois d’intervalle, et surtout jamais avant d’avoir une connaissance et une confiance profonde quant à l’ouverture et à la franchise de toutes les personnes impliquées dans ce nouveau « pacte », ce genre de confiance qui met au moins un an à bâtir. Pas question de faire ça avec quelqu’un que je ne connaissais pas la veille.
      (d’ailleurs, les couples « exclusifs » qui laissent tomber le préservatif au bout de quelques mois, sans se faire tester, juste comme « preuve de confiance », font juste preuve d’inconscience…)

      • Quelles idées convenues à remettre en cause? Eh bien toutes, non? N’est-ce pas ce qui est fait ici, et dans l’ensemble plutôt réussi, sur le sujet de l’amour et du sexe?
        Quant à moi, je rermarquais juste que sur la question de l’utilisation de préservatif, il n’y a pas débat, mais un consensus entendu. Lancer la réflexion sur ce sujet était donc un peu l’objet de mon commentaire mais apparemment il n’y a pas lieu de le faire et la sentence semble sans appel:
        « les couples « exclusifs » qui laissent tomber le préservatif au bout de quelques mois, sans se faire tester, juste comme « preuve de confiance », font juste preuve d’inconscience… »

        Et pourtant…

        …On pourrait se demander par exemple pourquoi lorsque vous pensez « comportement inconscient » vous pensez expressément « couples exclusifs »? On pourrait aussi se demander si dans le domaine des relations amoureuses (et pourquoi pas dans d’autres) la confiance entre les personnes est (ou doit être) subordonnée à la connaissance de leur état de santé? On pourrait également se demander, et en premier lieu d’ailleurs, quels sont tout simplement les risques effectifs à baiser sans capote? etc…

        Mais ça fait peut-être trop de questions…

      • Ce sont toutes des bonnes questions. Ce n’est pas en y allant à grands coups de sabre et de sous-entendus vaguement complotistes qu’on va y répondre.

        On peut se la jouer ceinture-bretelles pour minimiser les risques. On peut aussi tâcher d’évaluer finement le risque en fonction des pratiques et des partenaires (et de la confiance qu’on accorde à leurs pratiques et leurs partenaires et à leurs pratiques et à leurs partenaires, etc.). Sachant qu’il faut à chaque fois considérer le ratio bénéfice-risque, pas seulement le risque ; et le bénéfice du rapport sans préservatif est suffisamment modeste pour qu’il faille réellement se poser la question de vouloir prendre un risque. Mais je ne vais pas éluder la question. Je prévois bien de faire un ou plusieurs articeles éhontés sur les ISTs, vu que c’est l’un des arguments principaux mentionnés en faveur de l’exclusivité sexuelle.

  8. Salut, j’ai découvert ton blog depuis 15 jours et j’en suis fan…. Depuis quelques temps je me prends bien la tête à vouloir annoncer à mon conjoint et père de nos trois enfants une liaison, peut être la formulation « j’ai une bonne et mauvaise nouvelle » serait-elle approprié…C’est bien cette formulation que j’utilisais pour les mauvaises notes au collège…Elle n’ atténuera pas la souffrance, ni la possibilité d’un énorme pétage de plomb….. J’ai étudié l’autre possibilité de « je suis tombée amoureuse d’une femme » mais c’est encore un mensonge sur un mensonge….En fait je crois bien avoir besoin de courage surtout!!!

    • J’aimerais pouvoir vous en envoyer (du courage). Dès que la première crise sera passée, encouragez-le à venir me lire (en particulier mes articles « confession » et ceux sur la jalousie. Et entourez-le de tout votre amour et de toute votre attention (avec toute votre indulgence au début). Car même si on est souvent capable d’accepter les arguments en faveur de la non-exclusivité rationnellement, c’est toujours beaucoup plus facile si on ne se sent ni délaissé, ni menacé.

  9. J’ai tout de même le sentiment, que tout cela est du bon sentiment et rien de plus. Je n’arrive pas a me persuader de l’existence d’un tel dialogue.

    • Évidemment c’est un dialogue fictif, qui sert simplement à illustrer qu’il y a des infidélités qui ne sont ni des symptômes de manque d’amour, ni des envies de partir, ni des volontés de blesser ou de trahir.
      Et je crois que le mensonge n’est parfois que la conséquence du carcan d’exclusivité dans lequel s’enferment les couples sans se rendre compte que c’est à double tranchant (cf l’article qui paraîtra ce soir)

  10. Pingback: Infidélité : je préfère ne pas savoir … pour commencer | les fesses de la crémière·

  11. Alors qu’à moi, ça m’évoque plutôt un vieux goût amer, ce dialogue. Un peu comme si la personne avait pendant sept ans mené son petit bonhomme de chemin sans que les règles du contrat de couple soient (re)fixées et qu’elle revenait tranquillement (mais sûrement, j’ai bien lu) vers son foyer et jouir de sa relation de couple officielle sans remettre en cause le fonctionnement « mensonges et compagnie ».

    Je m’éveille à la cage ouverte, mais l’égoïsme que je lis entre les lignes ici (sept ans, cinq aventures voire plus !) me laisse perplexe.

    Oui, je sais, c’est fictif, mais illustrer l’attachement et le partage de projets, sentiments et émotions qui maintiennent amoureux et donnent envie de revenir « au bercail » mériterait peut-être un peu plus de profondeur (mais peut-être est-ce déjà écrit, et que je n’ai pas encore lu ou plus probable, déjà oublié :-p )

    • D’abord, l’article a évidemment vocation à faire réagir en déplaçant le curseur de la légitimité un peu trop loin.
      Ensuite, j’imaginais la situation d’un couple dont le contrat d’exclusivité est bêtement tacite (et donc remettre en cause de façon unilatérale un contrat qui n’a jamais été explicité n’est pas aussi dérangeant que piétiner un accord explicite qui ne semblait pas irréaliste — si je peux interpréter ton histoire de cette façon)

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