Des femmes qui aiment le sexe

Traduction d’un article publié sous le titre on women who like sex par la chanteuse américaine Carsie Blanton — celle-là-même dont j’avais traduit le petit bijou badinons donc avec l’amour.

dessin numérique au crayon - d'après une photo de Carsie Blanton

Carsie Blanton, sa guitare et ses tatouages

Demain sort le clip pour ma chanson backseat [NdT : en français ‘banquette arrière’, sorti le 16.08.2012] qui parle de mon envie de coucher avec un beau mec tatoué, lequel est malheureusement déjà casé. Dans cette vidéo, je danse en petite tenue, et je me pâme devant mon cher ami Dan (ledit beau mec tatoué), tout en chantant sur des paroles aux allusions sexuelles à peine voilées.

Donc on dirait qu’il est temps que je me confesse. D’ailleurs, « se confesser » n’est peut-être pas le terme approprié, étant donné que mon dernier album Idiot Heart était déjà plus ou moins un poème épique sur ce thème. Mais pour celles et ceux qui ne me connaissent pas ou qui n’écoutent pas trop les paroles, ou bien qui me prennent toujours pour une jeune chanteuse de folk ingénue : j’aime le sexe. Beaucoup. Et je ne prétends pas que c’est parce qu’il s’agit d’amour ou parce que ça serait un genre de cheminement spirituel pour moi.

J’aime le sexe parce que c’est fichtrement bon. Parce que grâce au sexe je me sens vivante et je peux partager ça avec d’autres personnes. Parce que ça me fait découvrir des facettes de ma personnalité et de mon corps qui demeureraient inexplorées sans ça. En d’autres termes, j’aime le sexe pour les mêmes raisons que j’aime la musique et la danse : c’est un moyen joyeux, ludique et plein de surprises d’explorer l’expérience humaine et d’entrer en contact avec les gens.

Mais alors pourquoi, m’étant déjà largement exprimée sur la musique et la danse, n’ai-je encore rien écrit sur le sexe ? Parce que j’ai peur de ce que qu’on pourrait penser. J’ai peur qu’on me juge, qu’on m’humilie, qu’on me dénigre, qu’on me punisse. J’ai peur que mes fans s’enfuient en hurlant pour aller cacher leurs enfants, ou bien qu’ils se changent en pervers pour me harceler au téléphone. Ce n’est que récemment qu’il m’est apparu que ces peurs ne sont pas réellement les miennes ; elles appartiennent à notre culture et sa longue tradition de préjugés idiots et destructeurs concernant la sexualité, particulièrement celle des femmes.

Dans mon intérêt ainsi que dans celui des autres femmes qui aiment le sexe, rétablissons donc quelques vérités :

  1. Le sexe et l’amour sont deux choses différentes. A mon avis, l’idée que le sexe et l’amour vont toujours ensemble (laquelle idée a été largement entretenue par la religion, l’art, la littérature et la pub) est à l’origine d’un grand nombre de malentendus sur l’un et l’autre, alors autant s’en débarrasser en premier. Clairement, il arrive que des gens fassent l’amour sans être amoureux. Et non moins clairement, il arrive que des gens qui s’aiment ne couchent pas ensemble.
    Je ne prétends pas que le sexe et l’amour soient mutuellement exclusifs, mais ils ne sont pas non plus inextricablement liés. L’amour et le sexe, c’est comme les croissants et le café : ça va bien ensemble mais aucun des deux n’est indispensable pour apprécier l’autre.

  2. Les femmes aiment le sexe autant que les hommes. Au cours des siècles passés, on a formulé des flopées de théories pour expliquer pourquoi les femmes n’aiment pas le sexe. Sans entrer dans les détails fastidieux, je me permets d’affirmer mon opinion personnelle sur la question : les femmes aiment le sexe.
    Si vous n’y croyez pas, je vous propose un protocole expérimental. Considérez une culture où l’on dirait aux femmes, depuis leur plus tendre enfance, que le plaisir sexuel est naturel, qu’il est plaisant et fait partie intégrante de ce que c’est que d’être une femme. On ne leur dirait jamais que le sexe est dangereux, sale ou saugrenu. On n’aurait jamais recours ni au harcèlement, ni à la honte, ni à la pression, ni à la force pour leur imposer quelque expérience sexuelle que ce soit. Et quand elles commenceraient à avoir envie de sexe avec d’autres personnes, on les encouragerait à explorer cette envie avec les personnes qu’elles désirent, en mettant l’accent sur le consentement, la protection et le plaisir. Et tous leurs partenaires sexuels seraient attentifs, ouverts, généreux et prêts à se laisser guider.
    Et bien disons que pour notre expérience, les femmes qui auraient grandi dans cette culture constitueraient le groupe témoin.

  3. Les femmes qui aiment le sexe ne sont pas des salopes. Je vais essayer de résumer la signification de ce mot « salope », tel que je le perçois dans son usage commun. Une salope est une femme qui est prête à sacrifier beaucoup de choses (sa santé émotionnelle et physique, sa réputation, le lien avec ses amies) pour coucher. Il est généralement admis que ce n’est pas réellement le sexe qui l’intéresse ; elle l’utilise pour obtenir d’autres choses (de l’attention, de l’amour, de l’argent).
    Donc en réalité, une salope n’est pas une femme qui aime le sexe. Une salope est une femme pour qui le sexe est une monnaie d’échange pour arriver à d’autres fins. Et à l’inverse, une femme qui aime le sexe, et bien c’est juste une femme qui aime le sexe.

  4. Ce n’est pas « dangereux » d’aimer le sexe. Tout le monde peut être victime de viol ou d’agression sexuelle. Toute personne sexuellement active peut attraper une IST. Je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit dans le fait d’aimer le sexe, ou de l’admettre, qui me mettrait dans une situation de vulnérabilité particulière.
    Je ne dis pas que le sexe ne comporte aucun risque mais ces risques ne sont pas plus élevés que par exemple le fait de conduire une voiture. On est généralement prêt à accepter une part de risque pour prendre sa voiture, mais –grâce à notre héritage culturel de honte– pas pour prendre son pied.

  5. Les femmes qui aiment le sexe ne veulent pas nécessairement coucher avec vous. Ça, c’est le nœud de l’affaire. Quand la conversation se met à parler de sexe et que je mentionne que je suis fan de la chose, les hommes dans la pièce deviennent souvent très nerveux, très tactiles ou très bourrus. Je crois que c’est à cause du malentendu courant que les femmes qui aiment le sexe vont « se donner » au premier venu. Comme si notre cerveau était si imbibé d’endorphines d’excitation qu’il ferait de nous des nymphomanes pansexuelles.
    Les femmes qui aiment le sexe ont encore la tête sur les épaules. Et comme tout le monde, on ne veut coucher qu’avec ceux qu’on trouve attirants, en qui on a confiance, et avec qui il s’établit une certaine alchimie.

En conclusion : j’ai tourné un clip sexy, pour une chanson qui parle de sexe. Pourquoi ? Parce que j’aime le sexe. J’aime le sexe quand c’est pour l’amour et les sentiments profonds, et j’aime le sexe quand il pour le plaisir et sans enjeux. J’aime le sexe autant que les hommes que je connais. Je ne suis pas un phénomène, je ne suis pas une salope, et je ne me mets pas particulièrement en danger. J’aime le sexe, mais ça ne veut pas dire que j’ai envie de coucher avec toi.

Probablement.

[Ndt : et moi, j’adore quand des femmes disent qu’elles aiment le sexe. Parce que la culture dans laquelle j’ai grandi m’a persuadé que la parole des femmes avait davantage de valeur que celle des hommes. Parce que cette même culture (à laquelle je reproche d’avoir over-simplifié le discours féministe en l’hybridant avec un puritanisme rampant) m’a convaincu que le désir des hommes est sale, illégitime, et qu’il confine au viol. Donc quand des femmes disent qu’elles aiment le sexe (avec des hommes), ça me rassure sur mon cas, puisqu’elles sont des anges et qu’elles veulent la même chose que moi.]

41 réponses à “Des femmes qui aiment le sexe

    • ‘toutes les 2’ ?
      Sur le coup j’ai cru qu’il y avait méprise sur ma personne mais j’ai ensuite compris que quand on fait une énumération mixte dans un contexte féministe, c’est la moindre des choses que ce soit le genre féminin qui prevale.
      😉

  1. Le fond est parfait.. La forme un peu provocante. Plus exactement :exhibitioniste. Le fait pour un homme comme pour une femme de clamer en public leur goût pour le sexe, c’est un peu too much, car il s’agit là (à mon avis) d’une affaire privée..

    • Et là je m’inscris en faux. Non, ce n’est pas ‘too much’ de dire qu’on aime le sexe. Pourquoi cela devrait il rester dans la sphère privée alors qu’on peut sans honte clamer son goût pour le vin, les massages,les bains à remous ou le saut à l’élastique ? Pourquoi un traitement d’exception pour le sexe par rapport aux autres plaisirs ?
      C’est justement l’un des fondements de mes articles (lesquels fondements je compte bientôt développer sous le titre ‘les axiomes de la crémière’) que d’arrêter de considérer le sexe comme un truc complètement spécifique, qui devrait être traité séparément du reste de la vie.
      Pour l’instant, mon raisonnement par l’absurde (qui consiste justement à considérer le sexe de la même manière que le reste) n’est pas tombé sur une contradiction interne. Donc jusqu’à preuve du contraire, mon axiome est valide et ma théorie est plus compacte (puisqu’elle fait l’économie d’une exception superflue autant que néfaste).

      • J’éprouve le besoin de préciser un peu ma pensée. Entre lutter contre les puritanismes judéo-chrétien, et banaliser le sexe en le ramenant au niveau de la dégustation d’un verre de vin, il y a (heureusement) quelques nuances, me semble t il! Peut être parce que même sans amour, le partage du plaisir sexuel, qu’il soit à deux, trois, ou plus, nécessite à mon sens une complicité, une estime réciproque entre les participants, de l’ordre de l’intimité et du respect de l’autre (ou des autres). Le verre de vin, le sauna ou le saut à l’élastique, c’est comparable à l’onanisme. Cette complicité entre participants de jeux sexuels fait que, sauf attitude très particulière qui jusqu’à présent se nomme exhibitionnisme, ce groupe aura son activité en privé. Onfray dirait: comparaison n’est pas raison.
        Par ailleurs, le fait de proclamer et revendiquer publiquement ses goûts et préférences pour répandre et faire avancer une cause dont on est persuadé qu’elle est juste, pourquoi pas? Il est utile et nécessaire que certains fassent de l’activisme, et chacun selon sa personnalité, sa confrontation à la vie, et son époque, peut un jour se sentir investi par cette nécessité.
        Et il faut parfois pousser le bouchon un peu loin pour obtenir quelques résultats, probablement?

      • Certains prendront ombrage de la « banalité » de la dégustation de vin, mais passons 🙂
        Oui, je comprends la distinction liée à la confiance et à l’intimité. Prenons alors d’autres exemples :
        – toutes sortes de massages
        – la boxe, le karaté, le patinage artistique, les danses de salon
        – une expédition en duo en haute montagne (deux vies dans le vide, reliées par une corde ; des nuits dans une promiscuité incroyable ; les personnalités à nu) ou une course à la voile

        Peut-être pourra-t-on trouver encore des différences de degré (quoique je pense que certains exemples ci-dessus représentent des expériences humaines bien plus intenses qu’un plan d’un soir) mais pas des différences de nature avec le sexe.

        La différence, elle est dans notre tradition culturelle.

  2. Merci pour ce partage. Malheureusement, la société a beaucoup de chemin à faire pour considérer autrement les femmes qui aiment le sexe. Mais c’est grâce à des gens comme toi, qui font passer des messages, que les choses évolueront. Continue surtout !

    • Pour l’instant, je suis surtout en train de convaincre des convaincues. Mais j’imagine que ça peut faire insensiblement bouger les choses, de proche en proche.

      • Plus que de convaincre des convaincus, tu rappelles aux convaincus qu’ils ont raison en leur donnant des arguments pour en convaincre d’autres

  3. Merci pour la traduction.
    Cet article arrive à point nommé. Je vais « essayer » d’inciter quelques personnes de mon entourage à le lire.

    • Toujours bien difficile d’inciter des proches à lire des trucs. Personnellement, je suis plus perméable aux conseils de lecture de ma timeline Twitter que de mes ami(e)s (bouuuh la honte).
      Mais si tout le monde retweete l’article, il finira peut être par se frayer un chemin jusqu’aux bons destinataires 😉

  4. Voilà voilà, elle dit tout bien. Une femme qui aime le sexe est juste une femme qui aime le sexe. Rien de pathologique ou de sale là dedans, au contraire 🙂 Merci pour la traduction.

    • Je suis biaisé parce que j’ai le béguin pour elle, mais je trouve que sa musique et ses textes sont d’une rare beauté, et j’adore sa voix (quelque part entre norah jones et lisa ekdahl, pour ceux qui situent).

    • En plus, Carsie est très militante concernant les droits d’auteur : tous ses albums sont téléchargeables pour la somme qu’on veut bien donner, sans DRM.

  5. « Les femmes qui aiment le sexe ne veulent pas nécessairement coucher avec vous. Ça, c’est le nœud de l’affaire. Quand la conversation se met à parler de sexe et que je mentionne que je suis fan de la chose, les hommes dans la pièce deviennent souvent très nerveux, très tactiles ou très bourrus. »

    Peut être parce qu’il y a des manières d’aborder un sujet autrement que par l’affirmation virile de sa personnalité en public. Car à affirmation virile, il y aura une forte tendance à avoir une réaction aussi virile.
    Croire qu’une victime est toujours innocente alors même qu’elle agit et envoie des informations bien précises à un public qui peut avoir n’importe quel type de réaction est un peu limite et même franchement facile. Sans attribuer la faute à une victime, il ne faut pas pour autant la déresponsabiliser.

    Du côté de mes relations, les femmes qui aiment le sexe ne connaissent pas ce genre de problèmes, ou alors c’est quand elles fréquentent des établissements à lourdingues patentés qu’elles finissent par déserter.

    Sinon, les femmes qui aiment le sexe sont brimées depuis l’époque victorienne, soit le XIXème siècle et l’établissement des bourgeois bigots. Avant, il n’y avait aucun problème chez les chrétiens concernant le sexe.
    L’ère des courtisanes, du libertinage,… c’était le système féodal de droit divin.

    • « Elle envoie des informations bien précises », justement. En disant qu’on aime le sexe, on ne dit pas autre chose. On ne dit en particulier pas qu’on a envie de sexe ni tout de suite, ni avec l’un quelconque des interlocuteurs présents.
      Je peux dire que j’aime la boxe, fanfaronner sur mes derniers combats, et même me balader en tenue de sport, sans me prendre un poing dans la tronche parce qu’un idiot a extrapolé ce que je disais.
      Je peux me promener, même déjà mouillé, en maillot de bain au bord de la piscine sans tellement apprécier qu’une amie me pousse à l’eau ou m’éclabousse, même par jeu.
      Je peux dire que j’aime les fraises, pour autant je le vivrai très mal si quelqu’un me force à en manger.
      Je peux être très généreux et donner des pommes de mon jardin à quasi tout le monde sans apprécier particulièrement qu’on me les vole.

      Je prévois de dérouler un peu ces analogies dans un futur article, pour poser la question de pourquoi en matière de sexe il traîne encore l’idée qu’une attitude non-explicitement-fermée s’apparente à une invitation…

      • Sauf que l’on vit dans un monde où la connerie est autorisée, il faut donc prévenir ce genre de réactions en utilisant un langage qui ne provoque pas la connerie, mais qui la tue dans l’oeuf.

        Deux grandes leçons à mon sens font qu’une société se dépareille de tels comportements :
        _apprendre à ne pas agresser qui est la première et la plus essentielle.
        _puisque tout le monde n’apprend pas au même rythme voire que l’on peut se foutre éperdument de cette première leçon, la seconde leçon consiste à apprendre à ne pas se faire agresser, donc à se défendre et résister.
        Je sais, c’est bien triste, mais il vaut mieux la considérer que de mener une politique de l’autruche comme je le lis souvent sur des blogs/sites/… queers ou féministes ou libéraux ou anarchistes ou je-ne-sais-quel-lieu-pour-l’émancipation-individuelle.

        Quand je dis « J’aime le sexe », j’envoie clairement une information pouvant être interprétée comme une invitation à me faire draguer-séduire-charmer pour échanger un rapport sexuel. Et cela sera encore plus vrai si je fréquente des lieux où je sais que des lourdingues aiment fréquenter.
        Quand je dis « J’aime la boxe », je stimule clairement l’esprit querelleur de certains zigotos. Pour moi, dire que je suis ceinture noire de judo fait exactement cet effet. J’ai donc élaboré des moyens de ne plus stimuler le parasite curieux en expliquant quels sont les fondements du judo avant de dire que je suis ceinture noire. En général, la conversation ne va pas plus loin à part par une personne intéressée par le sport en lui-même et non son exercice au quotidien.

        Je précise que je suis un mec, ce que n’indique pas mon pseudonyme. Afin d’éviter toute confusion.
        Je précise que je suis concerné par la connerie et les préjugés des gens au quotidien aussi, dans une mesure évidemment bien différente que celle des femmes qui se font harceler physiquement et moralement.

      • Vous parlez de l’action individuelle, en mode pragmatique (mais le même raisonnement conduit à conseiller aux femmes afghanes de rester sagement chez elles pour ne pas se faire emmerder)
        Je parle de ce qui devrait être et de la conduite collective pour que ca devienne possible.

      • La recherche de naturel succède au besoin primaire de s’adapter aux règles établies, mais précède un certain retour à ces règles si l’on veut pouvoir vivre sereinement en société.

        Oh oui, on s’est enrichi de ces découvertes basiques, on peut même maintenir certaines attitudes naturelles, à côté des artificielles, mais l’inertie sociale est telle que ces combats ne cesseront jamais et n’évolueront que pied à pied.

        – J’ai essayé l’honnêteté totale, mais ma franchise a fait tellement de mal à une amie que j’ai dû arrêter.
        – J’ai apprécié le naturisme, mais ce mouvement incompris est en pleine régression.
        – J’essaie d’aimer sans contrat ni exclusivité, mais ça ne marche parfaitement qu’au sein d’un public très choisi.

        De même, les femmes voudraient pouvoir dire qu’elles aiment cette chose on ne peut plus naturelle qu’est le sexe, sans attentes ni malice, mais… retour à un comportement plus prudent…

  6. Très juste tout ce qu’elle écrit, très limpide. Criant de réalité. Je suis particulièrement d’accord avec le point N°1. Mais, contrairement à elle, je n’aime pas le sexe (-1 je suppose). Pourquoi ai-je tant de mal à le reconnaître, et donc à le dire ? « Parce que j’ai peur de ce que qu’on pourrait penser. J’ai peur qu’on me juge, qu’on m’humilie, qu’on me dénigre, qu’on me punisse. Ce n’est que récemment qu’il m’est apparu que ces peurs ne sont pas réellement les miennes » ; elles appartiennent à notre culture actuelle qui n’admet pas tout ce qui sort d’une certaine normalité.

  7. Oui j’adore le sexe. Vraiment.

    Il me faut pour expérimenter ma sexualité une grande confiance en ma partenaire. Et cette confiance je l’offre pas à la première venu, ni au premier rendez-vous, ni au second….ça prend du temps.

    Oui, le sexe c’est bon et comme toute bonne chose c’est toujours bon quand on sait l’apprécier sans trop faire de sexe, ni pas assez…comme toute chose sans excès de rien.

    Peux t’on se passer de sexe ? Oui aussi. Ce n’est pas indispensable pour vivre et apprendre à se connaitre où connaitre les autres.

    Est-ce que le sexe fait toujours du bien ? Non je crois pas , tout dépend quel intention, quel état d’esprit j’avais à ce moment là, avec qui ?

    Est-ce que le sexe peut nous rendre meilleur, plus créatif ? Oui je le crois. Tout dépend comment je pratique le sexe, à quelle fréquence, comment j’ai confiance, quelle intention derrière à laquelle je crois…

    Bref tout est croyance et à quelle point je crois que ça peux m’être bénéfique.

  8. Merci pour ce témoignage : oui, j’aime le sexe. Et tout comme cette artiste -que je ne connais pas-, ça ne fait pas de moi un salope. Elle le dit très bien : ça ne signifie pas de sauter sur le premier venu ! !
    Je couche toujours avec un homme qui m’attire aussi bien par son physique que sa personnalité… j’aime pas seulement le sexe mais tout ce qui est « autour » du sexe = la sensualité, le plaisir réciproque, l’attention à l’autre et à son plaisir, mon plaisir, le contexte des jeux érotiques qui passent aussi bien par des gestes que des mots…. y compris par de la tendresse parfois.
    Hélas les hommes refusent bcp la tendresse (avez-vous déjà fait un article à ce sujet ? ?) = souvent, ils pensent qu’une femme va les aimer parce qu’ils leur offrent de la tendresse….
    Par ailleurs, j’ai constaté aussi qu’il suffit de simplement suggérer ce gout pour le sexe pour qu’un homme insiste pour me faire comprendre qu’il n’y a que lui qui me donnera du plaisir… et le Non est difficilement « entendable ».
    Voilà mon avis de femme libre avec son corps, qui aime le sexe, l’assume, n’en tire pas gloire, le vit simplement, ne provoque pas plus que cela…
    Cath

    • Non je n’ai pas d’article ni même de brouillon sur cette histoire de tendresse – je suis très mal placé pour comprendre ce comportement. Apparemment, il est courant entre sex-friends de se témoigner moins d’égards qu’entre amis, de peur que l’autre aille s’imaginer des choses…

      En tout cas merci du témoignage.

      • oui, je trouve cela très dommage parce qu’avec une telle attitude, les hommes nous privent de cette douceur qui fait autant de bien que le plaisir sexuel !
        Merci pour votre blog super intéressant.. ..
        Cath

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