« Se consacrer à une seule personne » : mon cul !

Examen d’une tournure « consacrée » qui cache un sens bien plus étriqué que ce qu’elle laisse entendre.

jolies fesses d'homme allongé - dessin numérique au crayon

Mon cul (source : tumblr mais je sais plus où)

C’est une lectrice qui dans les commentaires a glissé cette expression qui m’a fait tilter (à retardement). Elle rouspétait contre les assauts actuels dans les médias contre l’idéal de fidélité (que j’interprète plutôt comme la fin d’une longue hypocrisie). Spécifiquement, elle y faisait part de son sentiment que chez les 20-30 ans « se dévouer à un seul aimé » serait de plus en plus décrié.

On voit tellement ce genre de phrase (« ce consacrer à un-e seul-e ») qu’on n’y fait presque plus attention. Mais ça veut dire quoi exactement « se dévouer » ou « se consacrer » ?

Parce qu’à part une servante ou un garde-malade qu’on séquestrerait à la maison, on peut difficilement dire qu’une épouse se consacre uniquement à son mari, ou réciproquement. Evidemment que ma femme se consacre à des foultitudes de choses et à des douzaines de personnes, dont certaines n’ont rien à voir avec moi :

  • ses enfants
  • sa carrière
  • sa maison
  • ses ami-e-s
  • sa famille
  • ses loisirs
  • ses activités associatives
  • son bien-être
  • sa garde-robe

Une question de temps ?

Si « se consacrer » concerne le temps qu’on donne à l’un ou à l’autre, alors il est évident qu’elle se consacre d’abord à elle-même (environ 10h par jour en comptant le sommeil), puis à son patron (8h par jour, tout de même), ensuite à ses enfants (2 ou 3 heures) et enfin seulement à moi (maxi une heure en tête à tête, en moyenne).

Une question de tendresse ?

Et si j’envisage « se consacrer » strictement pour désigner une attention et une tendresse particulières qu’elle porte à des personnes qui lui sont chères, il reste quand même –outre nos enfants et moi– sa mère, sa soeur, son frère, sa tante, sa nounou de quand elle était petite, deux ou trois meilleur-e-s ami-e-s, et j’en oublie certainement quelques-un-e-s (oui, et puis en plus, il y a son amant, mais je parlais dans l’absolu).

Mon cul

Donc en fait en vrai de vrai (verum enimvero), quand on dit « se consacrer à une seule personne », c’est juste pour le cul (d’où le titre de l’article). C’est un badigeon de novlangue ou de correctitude politique pour dire : « je te concède l’usage exclusif de ma bite / de ma chatte / de mes tétons / de mon cul, ainsi que du contact intime de ma langue et mes lèvres sauf sur les joues. »

Je suis sûr que si le serment d’exclusivité (qui pour la plupart des couples s’impose tacitement en tant que norme sociale indiscutable) était formulé explicitement en ces termes crus, certains se rendraient compte de la légère absurdité teintée de pudibonderie que tout cela sous-tend.

Rien à voir, à part ton cul

23 réponses à “« Se consacrer à une seule personne » : mon cul !

  1. « (que j’interprète plutôt comme la fin d’une longue hypocrisie) »

    Une hypocrisie remplacée par une autre. Maintenant l’opium du peuple, c’est le sexe. L’infidélité est encouragée par les médias parce que c’est un bon business, le filon du siècle. L’être humain n’est plus seulement un consommateur, il est devenu un consommable. Un produit comme un autre. Je crois qu’on peut trouver ça dégradant et désespérant comme image sans pour autant prôner un modèle exclusif.

    • Je ne crois pas qu’on puisse dire que l’infidélité est encouragée par ‘les médias’. Le discours conventionnel monogame est encore très présent. On voit effectivement fleurir dans la presse féminine des articles un peu cyniques un peu provoc’ concernant l’infidélité mais il ne font pas l’opinion et je les sens plus comme une façon de ruer dans les brancards d’un carcan qui reste bien réel, une façon de marivauder à la marge (comme le carnaval d’antan permettait de braver les interdits le temps de quelques jours pour mieux accepter l’oppression du reste de l’année).

      L’interprétation d’individualisme forcené et de consommation humaine est à mon sens uniquement dans l’oeil conservateur du lecteur (sauf votre respect, et à moins que vous puissiez me citer des ressources spécifiques) un peu comme les réacs pour tous veulent voir dans le mariage gay la fin de la civilisation.

      Par ailleurs, je ne crois pas que l’infidélité soit le filon du siècle (peu de gens ont des sous à y gagner, à part peut-être les chaînes hôtelières). Le porno est le filon du siècle – et la monogamie institutionnalisée y est peut-être pour quelque chose.

      J’attends le moment où les magazines féminins arrêteront de proposer le modèle du jeu vaudevillesque de l’infidélité cachée (c’est peut-être ça qui vous chagrine le plus) et commenceront à revendiquer la liberté sexuelle et affective dans le couple comme une réelle émancipation, sans éviter les vrais sujets, et en montrant comment elle peut être compatible d’un vrai projet de couple.

      (bon, tout ça, ça fait presque un billet. et sinon, bon week-end 🙂

    • Et c’est bien heureux de pouvoir, quand même, vivre cette liberté sans utiliser un quelconque système commercial 🙂

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    • Je répond (avec du retard mais je viens de tomber sur votre commentaire) car je suis en plein dedans ! Et à mon sens c’est une dystopie en ce que l’ouvrage prend exactement à rebrousse poil le genre de discours que l’on tient aujourd’hui dans nos sociétés traditionnelles, en inversant les valeurs et/ou et grossissant un peu le trait (ce qui m’a d’ailleurs fait dire que le livre ressemblait à un 1984 mais en moins ingénieux). Rien d’enviable à mon avis dans leur culture puisqu’elle non plus ne laisse aucune liberté quant aux choix de vies des individus (sans parler de l’eugénisme et du déterminisme à la naissance) donc pas une utopie.

      • Je crois que le commentaire de Phi Logos était une pique pour me faire dire que je considérais Brave New World comme une utopie.

        En le relisant en diagonale récemment, j’y vois quand même en creux une position très conservatrice, et en particulier un regard très négatif sur prémices de la libération sexuelle de son époque.

    • N’empêche, quand je vois comment la société évoluer, j’y pense beaucoup à ce roman !

      Audren, j’ai beaucoup apprécié ton blog quand je l’ai découvert. Tes articles aident à prendre du recul par rapport à l’infidélité et d’éviter de tout casser à cause de ces normes d’exclusivité. Mais je dois dire que plus je lisais, moins j’appréciais. Ce n’est plus juste « allez, il/elle t’a trompé(e) ? c’est pas un drame, pas la peine de tout briser ! » mais une porte ouverte vers toutes les formes de relation non exclusives. En réalité tu défends toutes les formes de relation, même exclusives, du moment que les personnes concernées s’y épanouissent. C’est tout à fait louable. Seulement , si je suis entièrement d’accord sur le principe, quelque chose au fond de moi n’y crois pas.

      Je ne crois pas que nous sachions vivre avec la capacité de choisir librement de façon pleine et entière. D’une part, dans une vie en société cette liberté se heurte constamment à celle des autres et les besoins peuvent tant différer que les concessions prennent invariablement le pas, et c’est généralement la « liberté » du plus fort qui prédomine sur celle du plus faible, c’est-à-dire qu’il y a celui qui « impose » sa « liberté » et ceux qui s’écrasent, qui s’adaptent ou qui intègrent la-dite « liberté » comme la leur… question de survie ! C’est peut-être ce que tu fais avec ton blog au vu de ton expérience (???)

      L’Homme crée des nomes parce qu’il ne sait pas vivre autrement ; il a besoin de cadres et de règles sans lesquels il est paumé ! Pour 4 pèlerins qui ressentent le besoin de vivre hors des sentiers battus, combien vont plonger tête baissée dans les normes en vigueur. J’ai lu un commentaire sur ton blog qui parle de déterminisme social « La plupart des gens agissent de telle manière car la plupart des gens agissent de telle manière (La plupart des gens sont monogames car la plupart des gens sont monogames etc.) ». Voilà ! Bien sûr les normes évoluent… Tu aimes bien parler des origines primates de l’Homme… Parlons-en ! Jette un coup d’œil aux gibbons (http://guillaumegauthier.ca/animaux/animaux/pages/2gibbon.html) Ceux-ci vivent en famille, ils sont monogames et très jaloux… Il faut arrêter de comparer l’Homme aux bonobos parce que cela explique son envie de sauter sur tout ce qui bouge (tu as déjà entendu parler des asexueles et des greysexuels). L’évolution « technologique » des sociétés s’est très vite accompagnée d’une évolution sociale resserrée autour de la famille nucléaire. Les sociétés dites « modernes » se sont rapidement organisées autour du couple. Cela ne s’est pas fait sans raisons… il y a eu des nécessités, des mécanismes culturels inhérents à toute civilisation… il y a aussi la nature de l’homme –puisqu’on aime bien en parler- : Ou sont passés les comportements altruistes nécessaires à la vie en groupes multifamiliaux étendus ? L’Homme est un animal grégaire auto-centré ! Qu’est-ce qui nous pousse à nous occuper des autres ? Notre nature ou notre éducation ?! Peut-être bien qu’il y a une forme d’instinct là-dedans, mais qui ne s’éveille aujourd’hui que dans la détresse ou dans l’indigence…

      Je ne suis pas une femme de convictions. Pourtant, je n’arrive pas à me défaire de celle-ci : On n’abattra la norme monogame que pour en créer une nouvelle : la norme polygame ! Sauf que les deux ne pourront jamais réellement coexister. Je ne le crois pas, c’est ça mon « problème ». C’est l’un ou l’autre. Toute une société remodelée (car le polyamour n’est parfaitement viable que dans une réorganisation complète de la société qui intégrera des nouvelles normes) Et les insatisfaits de hier seront les satisfaits de demain, et inversément.

      Bref. Il m’arrive encore de visiter ton blog, mais ça doit être du masochisme parce que ça me met le moral par terre…

      • En fait je crois que je viens encore de temps en temps c’est à cause de toi… J’éprouve une sorte d’attirance intellectuelle. Je te trouve… fascinant ! 🙂

      • Effectivement, il très difficile de tracer soi-même son chemin, et l’exercice de la liberté est vertigineux.
        Mais je suis persuadé qu’on peut parfaitement remplacer une norme par une série de modèles, possiblement contradictoires.
        Je prends un exemple. A une époque, tout le monde s’habillait pareil au lycée — il y avait une norme vestimentaire, point. Maintenant, le conformisme est encore roi, y compris chez celles et ceux qui se croient « rebelles », mais les gamins peuvent choisir entre un certain nombre de modèles (hip-hop, gothique/metal, bcbg, skater, etc.) Choisir un modèle les exclut plus ou moins des autres groupes, mais pas du collectif général.
        Je pense qu’il y a un grand nombre d’autres exemples où le même phénomène de diversification d’une norme monolithique en modèles distincts s’est produit.

      • Oui je l’avais vu, j’ai même commencé à le traduire et puis quelqu’un d’autre s’en est chargé avant moi.

  4. Je pense que les gens qui disent se consacrer à une seule personne, qui se marient le font pour bien plus que ce que tu suggères. Ces personnes en s’engageant arrêtent de croire que leur contentement vient de quelquechose/quelqu’un extérieur à eux. En une phrase: Je renonce à penser que mes besoins vont être comblés par une personne. Ces gens renoncent à chercher à l’extérieur, ce qui à l’intérieur…de soi.
    Cet engagement est le témoignage d’un renoncement à penser que le contentement d’un individu est lié à son partenaire de vie.

    Il est lié à cet amour qui est expérimenté avec cette personne.

    Peu importe la personne finnalement, ce qui est important c’est d’avoir cette ouverture de l’amour pour qu’on puisse expérimenter l’amour qui passe au travers de nous.

    • Je ne comprends pas bien la remarque. Si je peux préciser l’article : je n’ai rien contre l’engagement et une forme de don de soi. Je dis juste que l’expression « se consacrer à une seule personne » est parfaitement inexacte et largement dévoyée.

    • Pour moi c’est plutôt l’inverse. On décide de se consacrer a une seule personne en se disant que celle-la, c’est la bonne, et qu’elle comblera tous nos besoins pour la vie… jusqu’au jour ou on se rend compte qu’en fait non, et c’est le drame. Les gens qui ont une tendance a « papillonner » ne le font pas systématiquement parce qu’ils veulent combler un manque et cherchent une satisfaction a l’extérieur de soi. Avoir plusieurs partenaires de vie ne constitue pas une preuve que l’on ne sait pas chercher l’amour, la sérénité et le bien-être a l’intérieur de soi, pas plus que n’en avoir qu’un signifie qu’on les ai trouves – et souvent c’est même totalement le contraire…

  5. @Audren. J’ai fait ce même genre de comparaison en me disant : Pourquoi pas ! Seulement les implications ne sont pas les mêmes… Mais je ne demande qu’à y croire… ! (c’est encore pas le cas, j’ai l’intime conviction qu’on ne fera que déplacer les problèmes)

  6. L’impacte de l’habillement sur le plan morale et social n’est pas le même que celui des relations sexuelles. Il faut comparer des pommes avec des pommes.

    De plus, j’ai l’impression que vous analysez les relations sexuelles seulement sur le plan individuel tant disque ce ça ne peut être le cas. Le modèle de la sexualité ouverte a un impact sur la société et je ne pense pas qu’elle soit bonne à 100% non plus à 50%… Je comparais tes idées à Brave New World parce que dans ce monde la plus part des pulsions sont assouvies le plus rapidement possible et ça sans aucune conséquence. En plus, ils ont cette drogue, le « soma », qui les empêche d’angoisser ou d’être anxieux et qui ne possède aucun effet secondaire. Malheureusement, nous ne possédons pas cette drogue donc nos choix de vie ne sont pas sans angoisse et sans anxiété. J’ai cette profonde impression (impression basé sur des raisonnements) que la soumission à ces passions primaires n’est pas seinne pour les individus et encore moins pour une société. C’est le chemin facile, le chemin où nous n’avons pas le contrôle de nous même car se sont nos pulsions qui décident à notre place, étant donné que nous n’avons jamais appris à les bien utilisées. C’est à ce moment que la raison – outils puissant – devint au service de nos passions plutôt que de s’y harmoniser car loin de moi l’idée de refouler les passions.

    Vous me décrivez comme étant conservateur comme si c’était péjoratif de l’être, d’autant plus que je ne me considère pas comme tel sur bien des plans. Il y a conserver des idées pour la raison du  » ça toujours été comme ça et je ne veux pas changer » et y il a pensé et cogité sur des questions morales et arriver à des constats à apparence conservatrice ou se rapprochant du conservatisme. Encore une fois, ce n’est pas parce que c’est conservateur que c’est mal ni que c’est subversif que c’est bien. N’essayez pas de me mettre dans un cadre qui n’est pas le mien pour en suite attaquer ce cadre.

    Il ne faut pas oublier que nous faisons tous partie de la même famille qu’est l’homme et que nous avons tous les mêmes besoins et la même finalité. Il nous faut donc tout de même suivre un modèle humain pour bien se retrouver en tant que tel. Pour être un charpentier il nous faut d’abords travailler les charpentes ( sinon nous ne sommes tous simplement pas charpentier) et ensuite le meilleur des chemin est de devenir un bon charpentier. Pour cela il nous faut suivre un certain modèle qui prend en considération plusieurs règles naturelles ( gravité, équilibre, etc) qui nous conduira à notre but. C’est la même chose pour le fait d’être un humain et c’est la raison harmonisé à nos passions qui nous dirigera vers le modèle d’un humain sein.

    • Il ne s’agit pas de céder a ses pulsions envers et contre tout, sinon il y aurait forte a craindre de créer une société de tueurs en série et de violeurs impunis. Il n’est pas non plus question d’abandonner sa raison. Il s’agit de laisser s’épanouir l’amour, au sens large (de l’attirance sexuelle a la volonté d’engagement sur le long terme) et de lui laisser plus de place et de sens qu’aux pulsions archaïques de jalousie et de possessivité qui conditionnent encore trop notre vision du couple. Je suis fondamentalement convaincue – et mon expérience le prouve – que, si on s’en donne les moyens, guérir de sa jalousie et de sa possessivité est possible et moins difficile qu’on ne le pense. Guérir de ses pulsions amoureuses en revanche, cela me parait d’une part bien plus complique et d’autre part, bien moins souhaitable pour l’équilibre de tous. Pour moi, le couple libre enseigne le lâcher-prise sur des émotions, une négativité dont, au fond, nous nous passerions tous bien. Encore faut-il le comprendre et le vouloir…

  7. Pour rebondir sur le commentaire laissé par Sky à 12 heures 07 à propos des primates, je viens de découvrir un livre passionnant intitulé « Le Paradoxe de l’hippocampe, une histoire naturelle de la monogamie » du biologiste Frank Cézilly. Le gibbon n’est pas un bon exemple dans la mesure où il s’agit d’un cousin très éloigné de l’être humain. Le gorille, le chimpanzé et le bonobo sont les primates génétiquement les plus proches de nous, mais ils ont des modes de vie très différents les uns des autres de sorte qu’on ne peut en tirer aucune conclusion à propos de l’être humain. En général, le nombre d’espèces de primates socialement monogames – c’est-à-dire indépendamment de la fidélité sexuelle – se situe autour d’une trentaine, soit environ 12 à 13% des espèces de primates reconnues à ce jour. En tout état de cause, l’auteur considère qu’il est vain de vouloir chercher dans les mœurs des primates actuels les prémices de la monogamie humaine dans la mesure notamment où la sélection naturelle ne s’applique plus à l’être humain depuis longtemps. J’ai écrit un résumé de ce livre sur ma page facebook, je peux le transférer si ça intéresse quelqu’un.

  8. Cela pourrait être intéressant.

    Je trouve ça étrange de nous comparer au animaux (souvent au singe) sur le plan sociologique et éthique. La science peu bien nous dire ce qu’elle veux  » que nous venons du singe et que ce sont de proches cousins », mais la comparaison ne peu que rester sur le plan physique et biologique. Comment un espèce non doué de raison et non responsable de ses actes pourrait nous apprendre des choses sur l’éthique? Si vous voulez être des singes soyez des singes, pour ma par je suis un humain doué de raison et compte bien m’en servir à bon dessin c’est-à-dire, en me responsabilisant de mes actes faces à la société et moi-même.

  9. Je crois que vous n’avez pas compris ce que j’ai écrit. Sur le plan biologique et simplement scientifique, on est probablement des singes. Sur le plan éthique par contre, je vois mal nous comparer aux singes ou à n’importe quel autre être animal. Je n’ai jamais vue un singe faire un procès à un autre singe ou bien se poser la question du pourquoi des choses. La science classifie de manière arbitrairement les espèces selon certains critères qui n’ont aucun rapport avec l’éthique et elle ne pourra jamais répondre aux questions existentielles. L’homme peut décider de faire des génocides comme d’aider son semblable, pas le singe et ni aucun autre animal.

    La raison n’est pas là juste pour justifier le fait que nous sommes des animaux comme les autres. Sa finalité est beaucoup plus grande que ça. Sinon, la raison ne serait là que pour s’annuler elle-même en nous prouvant que nous somme simplement passion, pulsion, émotion etc, autrement dit qu’instinct.

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