Troubles de l’érection : mais comment font les lesbiennes ?

Notre culture du couple et de la sexualité est complètement hétéro-centrée. Au point que la majorité a du mal à imaginer le sexe sans pénétration vaginale. Et les defaillances érectiles prennent alors des airs de fin du monde. Pourtant, les lesbiennes ne semblent pas manquer de sexe, ni tellement se plaindre de troubles de l’érection.

Gene Simmons digital pencil drawing by audren

Limite NSFW, quand on y réfléchit…

Déjà c’est assez décourageant de voir à quel point l’idée du couple hétéro (exclusif) est présentée systématiquement partout comme unique style de vie acceptable. Mais l’hétéronormativité s’enfonce encore davantage quand elle s’acharne à vouloir définir le sexe comme une pénétration vaginale qui s’achève par une éjaculation. Une bonne partie de nos termes, y compris ceux utilisés par les gynécos ou les sexologues les mieux intentionné(e)s, sont lourdement chargés de présupposés réducteurs :

  • il n’aime pas les préliminaires (préliminaires à quoi ?)
  • à quand remonte votre dernier rapport sexuel ? (ça compte, les doigts ?)
  • je ne peux pas faire l’amour pendant mes règles… (ça dépend ce qu’on entend par « faire l’amour »)
  • « je n’ai pas couché avec cette femme » (sucer, c’est tromper ?)
  • mon mari éjacule trop tôt… (et après, il s’évapore en fumée ?)
  • ma copine en a marre de mes pannes sexuelles (tu veux dire « érectiles », en vrai)

Pourtant les lesbiennes ne sont pas asexuées. Elles font l’amour, elles ont de jolis préliminaires, elles ont des rapports parfaitement sexuels, elles couchent, elles ne se plaignent pas d’éjaculation précoce… Et surtout, elles ne se plaignent pas de troubles de l’érection.

D’aucuns proposeront comme explication que les lesbiennes n’aiment pas les bites ni tellement la pénétration. Peut-être certaines. Mais certainement pas toutes. Car de la même manière que j’écrivais qu’aimer les sensations anales ne fait pas d’un homme un homo, de même aimer les sensations vaginales ne fait pas d’une femme une hétéro.

Et donc, comment font-elles, toutes ces lesbiennes qui souffrent de troubles de l’érection chroniques au point qu’elles n’ont même pas de pénis… Comment font-elles pour « faire l’amour » ? Comment font-elles pour ne pas se sentir ni amoindries ni délaissées ?

Et bien elles prennent la liberté de réinventer ce que signifie pour elles « faire l’amour ». Avec tous les outils dont la nature les a dotées, ainsi que tous ceux qu’elles peuvent se procurer par ailleurs, sans focaliser sur leur (absence de) bite.

Alors, toi le mâle qui as du mal à conserver ton érection, qui as parfois des coups de mou, ou bien qui jouis avant ta partenaire : arrête de considérer ton pénis comme le centre de la sexualité, et utilise le reste, comme les lesbiennes, sans te prendre la tête sur les significations freudiennes de ta déchéance phallique. Non seulement il n’y a pas de honte, mais il y a de la fierté à savoir utiliser :

  • une bouche et sa langue associée (et en plus, une bonne partie du plaisir est pour toi)
  • des mains et des doigts (bonus : personne ne complexe sur ses doigts)
  • tout le reste de ton corps (au moins tes cuisses et tes fesses)
  • un gode (sans te sentir jaloux — même s’il est plus gros que toi, il est aussi bien plus con, sauf cas extrêmes)
  • un vibro (oui, il sait vibrer et pas toi — mais toi tu peux en même temps passer une main dans la nuque et embrasser un téton, et pas lui, nananère)
  • un harnais (et comme ça tu es le super-héros de l’érection illimitée ; et en plus tu peux avoir celle de Hulk, ou une qui vibre, ou une en forme de double dauphin violet…)

En tout cas, si j’étais ta nana, je préférerais mille fois ça plutôt que d’entendre « Je suis désolé, ça vient pas. On ne pourra pas faire l’amour ce soir ».

37 réponses à “Troubles de l’érection : mais comment font les lesbiennes ?

  1. En fait le même problème existe et de façon plus dramatique en cas de viol : s’il n’y a pas eu pénétration, il n’y a pas eu viol, mais des violences sexuelles plus ou moins aggravées…

    J’avais aussi lu il y a quelques années une études américaine selon laquelle une grosse majorité d’américains estimaient que les relations sexuelles buccales n’étaient pas du sexe. Grosso modo, les gens étudiés pensaient le plus sincèrement du monde que tailler une pipe à un tiers ne relevait pas de l’infidélité dans le couple (alors même que tu peux toper des MST que tu rapportes à ton conjoint – C’est pour moi le comble de l’infidélité : je suis monogame, j’admets que mon mec puisse avoir des besoins plus importants à aller satisfaire ailleurs, mais s’il me rapporte un herpès à la maison, je le fligue, propre et net)

    Notre conception de la sexualité est résolument tournée vers la pénétration, ce qui ne permet guère que de sauver des apparences, tellement trompeuses apparences…

      • Tous ceux là se soignent pas trop mal, ce qui n’est pas le cas de certains virus (herpès, hépatite C, etc. 😉

      • Le préservatif protège bien contre l’hépatite c. Pas contre l’herpès. En plus, comme il y a beaucoup de porteurs asymptotiques et pas mal de premiers épisodes non-diagnostiqués (les mycoses à répétition, c’est souvent pas des mycoses), c’est pas évident de pointer du doigt un ‘coupable’ quand on fait une poussée. Il serait dommage de divorcer alors que l’origine de la contamination n’est pas l’amant de ma femme mais plutôt une de mes ex… Surtout qu’en plus l’herpès c’est certes chiant mais en général pas grave.

        Une rougeole adulte est bien plus grave. Vais-je pour autant interdire à ma femme de prendre des enfants dans ses bras ?

      • Dans ce cas, il faut vivre en couveuse individuelle et sortir en combinaison biohazard. Les préservatifs n’offrent pas de garantie de protection contre le hpv, ni contre le hsv, ni contre la gale, ni contre la grippe, ni plein d’autres saloperies.

        J’ai un article en gestation sur les IST et sur le fait qu’il y a 2 poids 2 mesures dans notre tolérance au risque quand on compare le plaisir sexuel aux autres plaisirs (conduire une voiture, faire du sport, manger au resto, voyager, …)

      • En couveuse ?! Je vois que tu aimes pousser le raisonnement à l’extrême, Audren… ^^

        Et ça n’empêche pas du tout le fait que c’est à mon partenaire de faire attention s’il veut tremper sa tartine dans un autre bol de petit dej… Moi je le rends pas malade avec mes céréales, n’est-ce pas ?

      • Il suffit de toucher une rampe de métro pour ramener une grippe ou une gastro (qui peuvent vous conduire aux urgences)
        Voir ma réponse à lune bleue pour le reste de mon raisonnement.

      • Je vis à la campagne, et je me tiens éloigné des gens EXPRÈS, pour qu’ils gardent LEURS miasmes pour eux.

        Je tiens cependant à préciser que mon mec ne m’a jamais rapporté à la maison ni TB, ni rougeole, ni grippe, ni gastro : vous n’avez pas dû tripoter les mêmes rampes de métro. ^^

      • On ne va pas chipoter… On prend les précautions, qu’on estime raisonnables selon ses habitudes, sa tolérance et surtout son bon sens (je ne vais pas sauter au cou de quelqu’un tient une crève carabinée, ni embrasser celui qui est couvert de boutons douteux et non identifiés, par contre, je soigne mes « affreux enfants » qui sont des nids à microbes sur pattes et échangent très volontier leurs miasmes avec leurs corréligionnaires…).
        Ceci dit, certains virus sont plus méchants que d’autres, mais sont heureusement pour la pluspart arrêtés par une capote.
        (l’herpès peut faire beaucoup de dégats interne sur une femme fragile et prédisposée : je m’en tient le plus loin possible)
        (ce n’est pas pour rien qu’une femme qui veut donner son lait, en trop, à un lactarim est duement testée pour une série de virus, même si le risque est minime vu le traitement effectué sur ces dons avant qu’ils soient redistribués à ceux qui en ont besoin. la liste des sérologies est quelque part en bas de la page http://sdp.perinat-france.org/ADLF/don_lait_maternel_donner_adlf.php
        a priori, je suis clean, nananèèère… oups, pardon, je fatigue 😉 )

  2. « Le préservatif protège bien contre l’hépatite c. Pas contre l’herpès. En plus, comme il y a beaucoup de porteurs asymptotiques et pas mal de premiers épisodes non-diagnostiqués (les mycoses à répétition, c’est souvent pas des mycoses), c’est pas évident de pointer du doigt un ‘coupable’ quand on fait une poussée. Il serait dommage de divorcer alors que l’origine de la contamination n’est pas l’amant de ma femme mais plutôt une de mes ex… Surtout qu’en plus l’herpès c’est certes chiant mais en général pas grave. »

    >>> Je te réexplique ma vision des choses : mon mec trempe SON biscuit ailleurs, il fait gaffe de rien ramener à la maison, point barre. C’est non négociable. S’il tombe sur quelqu’un dont il a envie qui est malade, il se la met sur l’oreille, et se la fume plus tard, ou il prend des congés derrière pour ne pas me rapporter les miasmes de ses petits coups tirés en lousdé. Concernant l’herpes, d’ailleurs, on a été testé tous les deux avant notre décision de vivre en couple : ni lui ni moi ne l’avons, donc il vaudrait mieux pour sa tête que je ne choppe pas cette merde.

    « Une rougeole adulte est bien plus grave. Vais-je pour autant interdire à ma femme de prendre des enfants dans ses bras ? »

    >>> Tu fais ce que tu veux dans ton couple. Si tu as envie d’interdire à ta femme de prendre des enfants dans ses bras, c’est ton affaire, et tu ne peux pas en tirer une généralité ; par ailleurs, je pense sincèrement que comparer la rougeole, une maladie de la petite enfance donc, à une MST, c’est franchement stupide : ce n’est pas le même contexte.

    En plus je ne voudrais pas dire, mais si franchement ta femme prend dans ses bras des gosses malades, elle cherche un peu la merde, quand même. Moi les gosses, malades ou pas, j’approche pas (à moins que ce soit dans le congélateur, bien sûr ^^).

    Ceci étant dit, je suis très stricte dans mes rapports humains sociaux : j’évite le contact humain comme la peste précisément parce que je n’aime pas être malade (pas de bisous, d’accolade, rien qui ne réclame de franchir le mètre cinquante minimum que je mets systématiquement et constamment entre l’humanité et moi).

    • Vous avez spécifiquement demandé une sérologie hsv ? Ce n’est quasiment jamais inclus dans les dépistages ist, sauf risques particuliers ou fortes présomptions. D’autant que comme la seroconversion peut prendre plusieurs mois, c’est deux tests avec abstinence totale entre temps, si on veut être sûr. De ce que je lis, le seul dépistage fiable de l’herpès, c’est par un prélèvement sur une lésion suspecte. En gros, on peut savoir qu’on l’a, rarement qu’on ne l’a pas.

      • Oui, j’ai demandé pour moi seule au départ une sérologie herpétique, et comme mon homme a vu que cela me tenait à cœur, il a décidé que nous le ferions ensemble. L’attente entre deux test de plusieurs semaines ne nous a pas tellement paru pénible : nous en avons fait un jeu amoureux.

      • OK. Au moins c’est logique.
        Et donc vu qu’un partenaire potentiel ne peut generalement pas savoir s’il est porteur ou contagieux, et vu que le préservatif ne préserve que partiellement, ton homme te doit l’exclusivité absolue, sous peine de fusil à pompe. A part dans un cadre polyfidèle strict avec dépistages préalables pour tout le monde.

      • C’est curieux comme tu interprètes mes propos comme ça t’arrange. Bah, si ça te fais plaisir d’étiqueter mon mec comme « polyfidèle strict avec dépistage préalable pour tout le monde », je t’y autorise, allez.

      • Je cherche pas à interpréter mais à comprendre les conséquences concernant le niveau d’exclusivité sexuelle dans votre couple. D’un côté on a un virus ultra répandu, très bien caché et duquel le préservatif protège en gros à 60% ; de l’autre tu laisses entendre avez des termes vulgaires à base de biscuits que ton homme est libre de faire comme il veut mais que tu le flingueras si jamais lui ou toi développez des symptômes du hsv. C’est assez limité comme liberté.

        En fait, j’essaie aussi de comprendre si une posture parfaitement rationnelle concernant son propre risque d’être contaminé ne cache pas la tentation inconsciente de contrôler ce que l’autre fait de son corps. Mais qu’on étend rarement ces craintes et cette attitude à d’autres maladies parfois plus graves mais pas réputées sexuellement transmissibles. Et que donc ça mettrait en évidence notre culture qui pense illégitime de vouloir limiter la liberté de l’autre, sauf quand il s’agit de sexe.
        Mais ce n’est pas personnel et vous faites bien comme vous voulez. Ça m’aide à avancer sur ma réflexion. Merci.

      • C’est exactement cela : tu interprètes. Peut-être que mon homme ne fait pas autant de chichi que moi et fait confiance à un facteur chance, après tout… Et jusqu’à présent ce facteur chance ne l’a jamais desservi : c’est une autre possibilité que toi tu ne prends pas en compte dans ton interprétation.

        Ce qui me paraît super bizarre, dans ta façon de projeter ma sexualité de couple, c’est que si j’appliquais les principes que tu imagines meilleurs pour nous (sinon tu ne m’expliquerais pas avec autant de naturel qu’interdire les MST à la maison, c’est une forme de contrôle de la sexualité de mon mec, ce qui n’est pas le cas : c’est une salutaire mise en garde que j’existe, et que son plaisir personnel doit passer après notre couple, s’il accorde la moindre valeur à notre amour), je me retrouverais rapidement avec un herpes à lutter contre dans mon propre corps alors que j’essaye de m’en préserver depuis si longtemps, et en plus je devrais fermer ma gueule et dire à l’homme qui aurait eu le front de me contaminer : « nan mais c’est pas grâââve, mon cheri. Ce qui compte ce que tu aies eu ton petit plaisir personnel, trop bien. »

        Sans déconner, parfois Audren, tu ne te rends pas compte à quel point tu es manipulateur.

        Les MST, c’est une véritable raison rationnelle qu’on a de ne pas aller queuter de droite et de gauche. Je pense que dans le cas de mon mec, qui est un grand amoureux des femmes, c’est un choix personnel de sa part que de se restreindre et de faire gaffe à ce qu’il fait pour ne pas me mettre en danger. D’ailleurs ce n’est pas la seule concession qu’il fait à notre couple : le respect port du préservatif est très important pour nous comme c’est un moyen de contraception efficace ; du coup, et ça des années qu’on en emploie alors que je suppose que comme tous les hommes, il préfèrerait m’aimer déchausser plus souvent qu’à son tour.

        Quant à la vulgarité de ma métaphore à propos de biscuit, je trouve un peu fort de café (avec quelques biscuits, pour accompagner) que tu la trouve précisément vulv… houps ! Vulgaire. Tu aurais préféré que je dise que mon mec est libre de baiser de droite et de gauche tant qu’il ne me ramène pas des bébêtes à la maison ?!

        Sans dec, si sur un blog qui parle de sexe, dès qu’un tiers utilise une métaphore pour en parler qui te plaît pas tu la trouves vulgaire, tu vas avoir du mal à fidéliser des lecteurs.

      • Donc tu comptes sur la chance pour que le préservatif le protège du hsv…

        Quant aux termes que tu utilises, ils me gênent de deux manières : ils rabaissent le plaisir de l’homme à quelque chose de mécanique (parce que c’est bien connu, la seule chose qu’on recherche dans une relation intime, c’est humecter notre appendice et vider nos glandes séminales), et du coup je les trouve très sexistes – un mec qui aurait employé des expressions équivalentes pour décrire la liberté sexuelle de sa compagne n’aurait pas eu son commentaire publié en l’état ici.

      • « Donc tu comptes sur la chance pour que le préservatif le protège du hsv… » >>> Moi personnellement non : je ne laisse aucune place au hasard et je ne baise qu’avec mon mec qui n’est pas porteur du hsv (enfin pas sensé d’après le test qu’on a fait il y a trois ans).

        Après ce que fait mon mec, je crois que c’est à lui qu’il convient de poser la question : comme indiquait mon « peut-être » dans ma formulation il s’agissait d’une hypothèse, donc je ne sais pas si il laisse le facteur chance décider pour lui ou pas.

        « Quant aux termes que tu utilises, ils me gênent de deux manières : ils rabaissent le plaisir de l’homme à quelque chose de mécanique (parce que c’est bien connu, la seule chose qu’on recherche dans une relation intime, c’est humecter notre appendice et vider nos glandes séminales), et du coup je les trouve très sexistes – un mec qui aurait employé des expressions équivalentes pour décrire la liberté sexuelle de sa compagne n’aurait pas eu son commentaire publié en l’état ici. »

        >>> c’est toi qui le vois comme ça : mon mec, ça n’a pas l’air de le gêner particulièrement, et c’est d’ailleurs lui qui parle de se vider les cojones, donc… Après que ta sexualité à toi avec les femmes soit plus poétique, c’est sûrement très bien pour toi ; mais tu vois rien que cet aprèm au boulot (je travaille dans l’entretien d’espaces verts, un milieu quand même assez masculin), j’ai entendu des hommes parler de tirer leur crampe, et je peux te garantir que c’est eux, qui revendiquaient clairement une sexualité basée sur la femme-sac-à-foutre. La délicatesse de leur sexualité t’aurait fait sans doute frémir, mais il n’empêche que leur façon de penser la sexualité existe, et prétendre que je ne puis parler de la chose de la sorte, c’est trèèèèèès meugnon.

  3. Concernant les pannes érectiles, il faut aussi signaler qu’on a souvent des tas de boutons cachés pour les réparer. Et c’est amusant de les chercher aussi 🙂

    • C’est vrai. Mais parfois, plus on stresse pour les chercher, et moins on les trouve. Si on a plein de plans B, on stresse pas 😉

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  5. Désolée, je sais que ce n’est pas le sujet mais je souhaiterais revenir sur l’herpes.
    Selon les études citées par Wikipedia, il y a à peu près 70% de la population française qui est porteuse de l’herpes.
    Pire, l’herpes peut être contagieux (dans une forme grave) d’une personne qui n’a jamais eu de symptômes (tellement insignifiants sur elle que ça ne se voit pas) à une autre sans qu’il y ait relation amoureuse.
    Sans relation amoureuse, je m’explique. L’herpes est super résistant et peut avoir pour effet une envie de se gratter.
    Imaginons qu’une personne atteinte d’herpes se gratte, vous serre la main, que pour une raison x ou y vous vous touchez à ce moment là les yeux ou la bouche et que vous aviez une micro lésion… Voilà vous êtes infecté.
    Ceci n’est pas un exemple abstrait mais un cas vécu dans ma famille proche. En l’espèce, pas de baiser ni de relation sexuelle, une simple malchance (pitié n’essayez pas de me faire croire que vous vous lavez les mains à chaque fois que vous touchez quelqu’un).
    Donc se baser sur l’herpes pour déterminer la fidélité ou les précautions que prend son compagnon/sa compagne me paraît franchement douteux. Rappelons que le doute doit profiter à l’accusé. 🙂

    J’en profite pour dire que je trouve votre blog très intéressant et bien écrit.

    • Merci de ces précisions qui confirment ma position. Ce n’est pas forcément le sujet de l’article mais ça deviendra forcément le sujet d’un autre… ça fait trop longtemps que je dis qu’il faut que j’aborde le sujet des mst.

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  7. Ah, merci Audren pour ce billet ô combien juste, que je vais m’empresser de faire lire à mon amant-un-peu-éjaculateur-précoce-et-qui-ne-cesse-de-s’excuser. Les hommes, en général, manquent dramatiquement d’inventivité à ce niveau. Toujours cette obsession de la performance… c’est saoûlant à force.

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  10. Mouais…
    et bien moi je serais très heureux de retrouver une érection normale.
    Deux ans que je traine mes pannes et dysfonctionnements. Deux ans que ma douce goute à la virilité ailleurs. Passé le stade de la frustration, (nb: je suis un grand fan du cunni et la jouissance de ma partenaire passe avant la mienne) on se retrouve quand même très seul quand elle est encore partie retrouver un amant « endurant et performant ».
    Le plus con de l’histoire? Ce problème ne se pose que lors de la pénétration. Castratrice vous dites?

    Pour les boutons cachés, je suis preneur. (les déclencheurs hein, pas les autres dont vous débattez dans les commentaires 😉

  11. Je suis entièrement d’accord (et je me retrouve souvent à expliquer ça patiemment à des mecs pour tenter de les faire déstresser, mine de rien). Cependant, une petite précision anatomique. Je suis une femme et me trouve comme tous les êtres humains pourvue de corps caverneux dans la région génitale ; je peux donc bander, et, selon toutes probabilités, être victime de problèmes érectiles, tout comme mes congénères dotés de pénis. Bon mais je suppose que dans mon cas on appellera ça « baisse de la libido », « vaginisme », « anorgasmie », ou quelque chose dans le genre. Mais n’empêche que.

  12. Cet article porte beaucoup sur le côté « mécanique », mais il oublie le côté désir / libido. On se rend bien compte que lorsque soi ou son partenaire n’a pas envie (je ne dits pas « ne peux pas »), toute relation sexuelle se complique.
    Cet article m’a permis de me rendre compte que moi aussi en tant que mec, il m’arrivait d’avoir des pannes de libido. C’est très souvent le cas pendant la période de rémission après avoir éjaculé. Alors que 30 sec avant j’aurais fait beaucoup de choses, ben là, le gout n’y est plus, et il m’est difficile de poursuivre une activité sexuelle. J’aimerais bien savoir si il y a un lien (psychique, hormonale…) entre cette situation et la perte de libido féminine dont il est question dans plusieurs articles de ce blog. Je pense qu’il y a des choses à creuser et que l’un permettrait peut être d’expliquer l’autre.

  13. Pannes érectiles… troubles érectiles… je suis un mec d’une soixantaine d’années qui vit depuis une bonne dizaine d’années avec ce genre de « problèmes »… et c’est avec une énorme appréhension que j’ai rencontré « bibliquement », il y a maintenant 18 mois, une femme qui a adoré tous mes « problèmes ». Nous avons développé une relation physique, sexuelle, émotionnelle riche et intense qu’elle attribue à une sexualité non centrée sur le pénis… elle me fait découvrir mon corps, les caresses, la tendresse. A force de ne pas être centré sur mon sexe, les érections reviennent naturellement (sans viagra et autres produits pharmaceutiques). Des fois même, je me retrouve en elle… ce qui nous procure une intense émotion.
    Je reconnais être un peu loin du sujet de votre blog, « mais comment font les lesbiennes », mais ai eu envie de témoigner… de dire, comme vous, qu’une sexualité riche, qu’une relation profonde pouvaient se passer de pénétration.

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