Quand les femmes … 3e partie

Dernière partie de la traduction de l’article When Women Wanted Sex Much More than Men. La première partie est ici et la seconde là.

Mother breastfeeding her child. Digital pen and ink drawing.

C’est-y pas beau, la maternité, hein ? (ref. photo (c) halfmax on deviantart.com)

Partie III : et l’air de rien, le sexisme reste

Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes. Aux femmes sans passion il manquait pensait-on la motivation et l’ambition nécessaires au succès. A l’instar du sexe, les affaires publiques était vues comme sales et vulgaires, bien peu recommandables pour la sensibilité délicate des femmes. Puisque leur instinct était maternel plutôt que sexuel, leur place naturelle était de rester vertueusement au foyer avec leurs enfants. Et dans le même temps, on refusait jalousement ce rôle de fleur gracieuse aux femmes noires et aux femmes du peuple. On continuait d’envisager qu’elles travaillent et puis qu’elles satisfassent les besoins sexuels des blancs puisque leurs femmes à eux ne pouvaient plus y subvenir.

Mais il est possible que la conséquence la plus durable de l’avènement de la femme dépassionnée fut l’essor d’un sexisme plus sournois –qu’on voit se manifester dans toutes sortes de clips publicitaires pour la bière ou les fast-foods, et dans lesquels les hommes sont représentés comme une bande de gamins attardés dans des corps d’adultes. Les femmes seraient plus intelligentes, plus responsables, plus attentives et intègres ; au contraire des hommes, aux instincts basiques et aux appétits charnels. Et puisque les hommes sont totalement inaptes à élever des enfants (étant encore quasiment des enfants eux-mêmes), cette tâche incombe donc aux femmes. Puisque les hommes sont trop incompétents pour s’occuper d’un foyer, c’est à leurs femmes posées et pragmatiques de s’en charger. Puisque les hommes ne savent pas réfréner leurs pulsions, c’est aux femmes de porter des jupes longues, de s’abstenir de boire, d’éviter de flirter. Si une femme ne parvient pas à donner d’elle une image suffisamment asexuée, elle sera tenue pour responsable de son sort le jour où elle sera victime d’un viol. Un réformateur du XIXe siècle écrivait : « La pureté des femmes est la digue éternelle contre laquelle butent les marées du vice naturel masculin », et cette perception est toujours d’actualité.

Même quand les rôles s’inversent entre les sexes, le sexisme a une remarquable capacité d’adaptation, facilitée par l’amnésie historique. L’idée qu’une libido exacerbée soit un caractère masculin est de fabrication aussi récente que le stéréotype qui veut que le rose soit pour les filles et le bleu pour les garçons (il y a à peine cent ans, c’était encore le bleu pour les filles et le rouge pour les garçons). Et pourtant, malgré toutes ces virevoltes, certaines situations semblent étrangement immuables. Quand on croyait que les femmes aimaient le sexe, leur vraie place était à la maison, comme épouses et comme mères. Et depuis qu’on croit qu’elles l’aiment moins, leur vraie place est toujours à la maison, comme épouses et comme mères. Voilà un mécanisme bien amusant. Les stéréotypes sexuels tirent leur force de leur caractère prétendument naturel et éternel. En observant le passé, on peut lever le voile et s’apercevoir que ces catégories ne sont que des constructions culturelles, et donc qu’on doit pouvoir les changer.

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57 réponses à “Quand les femmes … 3e partie

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  6. Sur la fin du texte, je trouve qu’il y a un contre-sens : « Et pourtant, malgré toutes ces virevoltes, certaines situations semblent étrangement immuables. Quand on croyait que les femmes aimaient le sexe, leur vraie place était à la maison, comme épouses et comme mères. Et depuis qu’on croit qu’elles l’aiment moins, leur vraie place est toujours à la maison, comme épouses et comme mères. Voilà un mécanisme bien amusant. Les stéréotypes sexuels tirent leur force de leur caractère prétendument naturel et éternel. En observant le passé, on peut lever le voile et s’apercevoir que ces catégories ne sont que des constructions culturelles, et donc qu’on doit pouvoir les changer. »

    Car, justement, s’il y a certaines situations qui ne change pas lorsque l’on fait varier un facteur (ici : l’amour du sexe pour les femmes | facteur culturel) alors ce facteur n’est pas influent sur ces certaines situations. Et si un facteur culturel n’est pas influent alors l’influence se trouve être plus naturelle que ce dont on en pensait à l’origine.

    Donc il est impossible de conclure que le rôle des femmes dans la famille est déterminé culturellement par l’amour qu’elles portent au sexe, or la question du déterminisme naturel reste ouverte si l’on se tient à ce texte ?

    • Je dirais plutôt déterminisme patriarcal – les hommes ont continué d’imposer un rôle subalterne aux femmes, quand bien même le prétexte initial avait été entièrement renversé.

    • c’est précisément ça le truc Pong, on a tour a tour évoqué une même chose et son contraire (pour résumer : les femmes ont /vs/ n’ont pas de libido) pour justifier un même schéma discriminant. Ce qui est pointé ici c’est que dire tour à tour que les femmes doivent rester à la maison etc parce qu’elles sont habitées par un désir, une fougue incontrôlables puis de soutenir la même chose parce que… elles sont faibles,fragiles, sans désir et donc sans ambition(thème du désir, de la conquête tout ça).. on voit bien que ces justifications sont absurdes… elles n’en ont pas moins constitué un vecteur extrêmement puissant du maintien des femmes dans une forme de minorité… parfois des croyances même débiles conduisent à l’établissement de réalités qui sont, elles, bel et bien effectives…

  7. Déterminisme naturel. Ce qu’il ne faut pas lire.

    La nature essaie tout. C’est même sa façon d’évoluer. La question est de savoir si on veut évoluer ou pas (et non pas : est-ce que l’évolution en cours me plaît ou pas), en gardant à l’esprit qu’une espèce, ou une branche d’une espèce (comme un pays -par exemple- ) qui n’évolue plus devient incapable de s’adapter et meurt bêtement.

    On appelle ça la sélection naturelle. Je ne suis pas certain qu’il existe une loi de la nature plus tangible et vérifiable que celle-là.

    • « La nature essaie tout. C’est même sa façon d’évoluer. »
      —> jusque là on est d’accord, heu en fait non, elle n’essaye pas tout (c’est impossible ^^) mais oui, elle évolue en faisant des essais, en fait elle n’a pas vraiment le choix … elle bricole pour faire face à de nouvelles contraintes/situations.

      Pour le reste en fait, je n’ai pas vraiment envie de te répondre tellement tu me montres tes méconnaissances concernant les sujets de l’évolution et la sélection naturelle. Je te conseil de te cultiver un peu et pour faire simple, lit « le monde des possibles » de François Jacob (prix nobel de médecine, français). Il se lit très bien, ne fait que 100 pages et pourra t’ouvrir un peu les yeux sur la question.

      Et un deuxième conseil que je veux te donner est de ne pas réécrire d’idiotie de ce genre : « une branche d’une espèce (comme un pays -par exemple- ) » car
      1- cela ne veux rien dire (une espèce et un pays sont deux entités de natures différentes)
      2- c’est ce genre d’amalgame pourri qui est à l’origine de l’eugénisme et la seconde guerre mondiale

      • tt, tt. Un peu d’indulgence et de retenue s’il vous plaît. Évitons d’écrire ce que nous n’aurions pas dit s’il s’était agi d’un débat IRL dans mon salon, quelle que soit la maladresse de la première remarque.

        Je rappelle à toutes fins utiles les règles du jeu.

    • la biodiversité ; pour persister elle doit être dynamique, en Changement et « essais » perpétuels. Nous sommes des êtres vivants, il est temps qu’on accepte qu’on en est, vivants et Bien Mortels, membres à part entière, dedans comme dehors, sans exception aucune de cette biodiversité. Par notre intellect différent des autres vivants de la planète, on a aussi, tous autant qu’on est, la responsabilité de s’assurer qu’on s’adapte et évolue… et d’embrasser le changement et l’essai, même si c’est « risquer », ça l’est nettement moins pour l’humanité entière que de stagner…
      Le sexisme comme le racisme peu importe le sens ; de l’homme à la femme de la femme à l’homme, du blanc au noir, de l’arabe au jaune,… sont deux énormes tares qui, ajoutées à l’Ego et le matérialisme accru, seront les sources de la fin de notre civilisation…
      Il faut que les mentalités changent dès aujourd’hui et très Vite… on a besoin d’être tous solidaire au vu des horreurs qui nous attendent voire qui sont déjà là.

  8. Ce texte est séduisant dans ses thèses et sa perspective historique, mais, je trouve, assez déconnecté des réalités concrètes de la vie de couple. Bien souvent, on constate que la femme « accepte » de faire l’amour à la suite des avances insistantes de son compagnon, et qu’elle a tendance à y prendre moins de plaisir. C’est ça, la réalité concrète. C’est ça qui paraît être une évidence à bien des gens. Même des gens qui partent sans a-priori.

    On ne peut pas nier que le fonctionnement sexuel des femmes n’est pas le même que celui des hommes.

    • Il faudra revenir pour un article que je compte écrire prochainement là-dessus : apparemment, de plus en plus d’études montrent que le désir sexuel des femmes pour leur partenaire s’évapore beaucoup plus vite que celui des hommes. Le contraste entre l’amante enflammée et l’épouse sage voire chaste expliquerait en partie l’apparente contradiction des stéréotypes culturels présentés dans le présent article (les femmes aiment le sexe / les femmes n’aiment pas le sexe).

      En attendant, vous pouvez aller lire ma traduction de l’article de Daniel Bergner : la monogamie étouffe-t-elle le désir féminin ?.

    • @Zovoot, quand tu écris : « on constate que la femme « accepte » de faire l’amour à la suite des avances insistantes de son compagnon, et qu’elle a tendance à y prendre moins de plaisir. C’est ça, la réalité concrète. »

      Je ne sais pas qui est « on », mais peut-être qu’il devrait accepter sa responsabilité d’amant : celle de rester désirable.

      Si la tension sexuelle émane de la distance entre féminité et masculinité, alors si la tension sexuelle faiblit d’un côté, qui est à blamer ?
      Elle est toujours assez féminine pour lui, mais lui, est-il toujours assez masculin pour elle ?

      • Il faut prendre garde de tomber dans le travers simpliste de croire que si l’on restait séduisant et masculin et désirable, on serait automatiquement désiré. C’est une condition parfois nécessaire, jamais suffisante. Il n’y a qu’à voir les infidélités des stars — mariées aux plus beaux mecs de la terre, et pourtant elles se lassent comme les autres.

      • Oui certainement @audren !

        Rester désirable c’est rester attractif, mais différemment, en variant les plaisirs, en s’adaptant. La constante c’est la polarité masculin-féminine, mais sa manifestation doit rester variée, comme toutes les sources de plaisir.

        Si une source de plaisir est continuellement activée par un stimulus identique, cette ancre finira par perdre son effet.
        Ce plat qui vous fait saliver aujourd’hui vous donnera la nausée rapidement si c’est la seule chose que vous pouvez manger. Même chose pour sa compagne, même chose pour son compagnon.

        Maintenant concernant ton prochain article, on peut se poser la question suivante : est-ce que les femmes et leur apparente pré-disposition pour l’harmonie sociale (cf. The Female Brain par Louann Brizendine) ont une plus grande pré-disposition que les hommes à adapter leur potentiel d’attraction ? Ou est-ce le résultat d’un écosystème qui titillent ce genre d’anxiété (via la presse féminine, publicités, etc) ?

    • Un peu dur de partir « sans à priori » dans une société où on a une forte tendance à expliquer aux garçons que « si elle dit non, elle veut dire oui, le jeu de la séduction, c’est de la pousser dans ses retranchements pour la convaincre », et aux filles « ce que tu as entre les jambes est précieux, ne le cède pas trop vite, et pas à n’importe qui, sinon tu est une « fille facile » (pour ne pas être vulgaire) ».
      Il y a sans doute (rien que par l’éducation, sans rentrer dans des facteurs supposés « naturels ») de véritables différences, mais le côté « réalité concrète » m’échappe. Ce n’est pas forcément ce que j’observe autour de moi, et je trouve ça un peu difficile d’affirmer que c’est LA réalité, si on a pas étudié le sujet sur une large échelle et en profondeur (ce que des spécialistes font sans doute déjà).

  9. … comme tu l’as dit Audren, en effet condition nécessaire, et jamais suffisante. La femme se lasse, tout comme certains hommes car certain(e)s considèrent les choses acquises, établies et définitives. (c’est toujours plus rassurant!!!)

  10. chouette traduction tout ça 🙂

    Les constructions culturelles restent et seront toujours dans le futur des prétextes à faire autorité. ça fait des siècles qu’on fait autorité en parlant de « dieu veut ceci » pour dire « je veux ceci ».

    Il semble que ce soient les écrits qui fassent changer les cultures.
    Peut être parce qu’on ne peut pas discuter avec un livre pour lui objecter notre avis, et que l’avis du livre demeure au delà des espérances de vie.
    Le moyen le plus efficace de faire évoluer les mentalités vers une nouvelle parité et stopper le slut shaming serait donc de réaliser des écrits faisant autorité, des nouvelles bibles.
    En tous cas, on remarque qu’il demeure des décideurs.

    • Pas seulements les écrits : toutes les références culturelles mainstream (cinéma télé pipole) qui déplacent peu à peu le centre de gravité de nos schémas culturels.

  11. Intéressant, l’article ne m’a pas convaincu pour autant. Comment expliquer l’écrasante prédominance de la prostitution féminine sur la prostitution masculine, sinon par un plus grand besoin des mecs d’assouvir leur libido ???

    • Peut-être par l’écrasante domination que les hommes exercent et ont exercé sur les femmes, et le poids de la norme sociale (j’appelle ça la salopophobie) qui empêche les femmes d’écouter leurs envies.

      En effet (et j’y reviendrai prochainement), les études récentes sur la libido auraient tendance à montrer qu’une fois levées les contraintes sociales, les femmes ne sont pas moins intéressées par la chose que les hommes, du moins dans une relation nouvelle. Apparemment, dans un cadre monogame, elles se lassent statistiquement plus vite de leur homme que l’inverse, ce qui a aussi contribué à entretenir le mythe qu’elles ont naturellement une libido plus faible.

      Mais ça n’était pas le propos de l’article. L’article ne cherche pas à savoir quels sont les éventuels fondements biologiques, il décortique simplement les stéréotypes.

    • Il y a assez peu de recherches sur la prostitution masculine – et c’est bien dommage; mais sans être expert, je pense que la pression culturelle y est pour beaucoup.
      La prostitution masculine sous la rome antique était courante, et les femmes, mariées ou non, recherchaient volontiers la compagnie des hommes. Les gladiateurs en particulier étaient très « sollicités ».

      Et même à notre époque, je ne suis pas certains que dans les pays asiatiques comme le japon ou la thaïlande, la prostitution masculine soit si « écrasée » par la prostitution féminine. Elle est sans doute inférieure, j’en sais rien, je n’ai pas de chiffres sous les yeux, mais en tout cas elle est bien réélle.
      A Cuba aussi, il y a des femmes qui voyagent là-bas pour se trouver un gigolo, phénomène récent.

      Je pense que c’est comme pour le porno, les hommes connaissent ça depuis tout petit (personnellement, mon premier porno à 11 ans), s’échangent des cassettes entre eux, etc. Il n’y a pas de pression contre ça dans le milieu masculin, s’il y a pression c’est plutôt dans le sens inverse. Pour une femme c’est moins naturel. Je pense qu’il y a de plus en plus de femmes qui regardent du porno, mais elles le font encore en cachette pour ne pas être jugées.

      • Selon certaines estimations récentes, les femmes représenteraient environ 30% des consommateurs de porno (chiffre à vérifier, je dis ça de mémoire), ce qui explique l’essor des productions qui cherchent à correspondre à ce « nouveau » public. Peut-être que la prostitution suivra. Et peut-être qu’à cette occasion, comme les sex-shops sordides sont devenus de somptueux love-stores, comme les films gonzo à trois sous laissent place à des productions erotica hyper léchées, la prostitution sortira des bas-fonds pour devenir une activité respectable.

  12. Qui relègue aujourd’hui la femme à la maison (sous prétexte qu’elle est plus rationnelle que l’homme?) Ce ne me semble être ni un discours défendu ni une thèse plausible. Pour le reste, l’auteur semble instrumentaliser l’Histoire à ses propres fins. En gros : la contemporanéité des faits historiques ne suffit pas à démontrer leur rapport entre eux.

      • Non je ne crois pas que les femmes se lassent plus vite que les hommes je crois que les hommes n’entretiennent pas le désir quand ils considèrent la femme acquise car ils pensent que la femme n’a besoin que de sécurité (financière de nos jours) alors que les femmes entretiennent ce désir car c’est la recette qu’on leur a donné pour garder un homme.

      • Ça arrive effectivement. Mais penser que c’est toujours la faute du monsieur qui n’a pas su entretenir la flamme, c’est remuer le couteau pour ceux qui justement ont tout tenté pour raviver le désir et pour qui rien n’a marché — ceux qui regardent toujours leur femme et son corps avec des yeux d’amoureux, et qui se heurtent désespérément au manque de réciprocité du désir (de la part d’une femme qui se sait toujours amoureuse et qui chérit cet homme plus que tout autre). Je n’en dirai pas davantage mais sachez que je suis partiellement concerné.

        Les études sur le sujet sont maintenant sacrément convaincantes (lire les articles de Daniel Bergner que j’ai traduits, et guettez la sortie de son bouquin en français en avril) et montrent du doigt une baisse inexorable du désir féminin dans un grand nombre de couples, y compris des couples modèles au sens des recommandations des thérapeutes et sexologues, d’où un très grand désarroi.

      • De toutes façons on n’a plus besoin de mec, maintenant qu’on a tous les jouets nécessaires au plaisir féminin à disposition sur le net… ^^

      • 😉
        Ce qui est drôle, c’est qu’apparemment, la plupart des mecs (OK, peut-être seulement de ma génération et des suivantes) ont cessé de se sentir menacés par les sextoys de leur blonde, mais il y a encore beaucoup de femmes qui pètent un câble quand elles trouvent une fleshlite ou un plug au fond du tiroir à chaussettes de leur chum.

      • Concernant la relégation à la maison je ne crois pas que l’on puisse le considérer ainsi car aujourd’hui la majorité des femmes travaillent mais plutôt la reléguer à ce que les hommes considèrent comme les basses besognes par besoin d’un sentiment de domination

    • « Qui relègue aujourd’hui la femme à la maison (sous prétexte qu’elle est plus rationnelle que l’homme?) Ce ne me semble être ni un discours défendu ni une thèse plausible.  »

      Mon pauvre ami, si vous saviez…

  13. Très intéressant, et validant mon intuition. Amusant le commentaire du 6 février et votre réponse « un peu d’indulgence…. ». Vous êtes mesuré face à ce type d’individu….
    Peut-on croiser vos réflexions avec le fait que (dans les sondages, mais quel est le rapport entre la réalité et les réponses des sondés ?) plus le niveau socio-culturel d’un individu est élevé moins son activité sexuelle est importante?
    De toute façon votre article est strictement « informatif », mais je serais intéressé de connaitre votre opinion sur les conséquences de cette évolution, sa part de responsabilité dans l’explosion de la misère sentimentale et sexuelle que nous connaissons.
    Pour info,je suis médecin, info donnée non à titre de validation sociale, mais comme témoin privilégié de la réalité humaine.
    Il faudrait que je passe un peu de temps sur votre blog, il doit y avoir d’autres pépites.
    Bien amicalement
    JF Mahé

    • « plus le niveau socio-culturel d’un individu est élevé moins son activité sexuelle est importante » – je ne vois pas tellement le rapport mais je serais intéressé par des références.
      A mettre en balance de la grande proportion de CSP+ dans les milieux libertins et BDSM, et la grande proportion d’intellos chez les polyamoureux …

  14. Meme si la comparaison est hasardeuse, ce retournement de valeurs me rappelle etonnemment la mecanique de la mode: les elites definissent la mode ; lorsque la masse l’adopte, les elites en changent.

    De maniere generale, les dominants utiliseront toujours un moyen pour se demarquer des domines et justifier leur domination. Lorsque les domines luttent pour obtenir un attribut des dominants, les dominants se contentent juste de changer d’attribut.

  15. Une misère sexuelle et sentimentale inversement proportionnelle au sentiment de libération sociale issue de la libération des moeurs et la multiplication des partenaires? Oo… M’aurait-on menti? Le plus ne serait donc pas le mieux?

    Tient une idée me revient…je me suis souvent dit que la vraie solitude n’avait rien à voir avec un isolement géographique ou physique à ses pairs… mais bien celle ressentie au milieu d’une foule… foule qui pourrait d’ailleurs parfaitement être assimilée à la norme en passant…

    Tient une autre idée me revient aussi… le partage me semble devoir impliquer…certes le don… mais le recevoir aussi. Je ne partage rien si je ne fais que donner, je ne partage rien si je ne fais que recevoir.

    Serait-on en train de me dire d’un côté:
    1. le couple monogame est une erreur de la nature (ce qui est parfaitement et objectivement envisageable), quoique l’humain ne soit pas le seul à la pratiquer…loin s’en faut
    2. le couple monogame est le stricte et seul fait des HOMMES par et pour les HOMMES, sans que jamais aucune société matriarcale ait été monoandre… (j’attends la preuve ou son contraire 😉 )
    3. la femme est polyandre par nature et la mono ne lui sied que très moyennement, en cause, son taux naturel de testostérone variant grandement après la première rencontre, ce qui est quand même plus sympa d’ailleurs…(moi les poils j’en ai assez à combattre tout seul)
    4. il n’y a jamais eu autant (quoi que je demande à voir 😉 ) « d’adultère » qu’aujourd’hui, et on ne parle même plus de mariage cela ne sert à rien… 50% de divorce dont plus de la moitié pour tromperie avérée, l’autre moitié pour tromperie non avérée… (je ne tire pas de trait sur toutes les autres causes probables de séparation mais je fais de la (cir?)-concision), il y a plus de consommation sexuelle avec différents partenaires qu’avant
    5. il n’y a jamais eu autant de sextoys en circulation qu’aujourd’hui, le plaisir peut même se pratiquer en solo au travail ou en buvant un café moyennant un peu d’électronique… alors que les sextoys ont plus de 25000 ans 😉
    6. l’homme et la femme ont acquis aujourd’hui (ou sont en passe de le faire) une telle autonomie sexuelle, professionnelle, économique et culturelle que finalement, rien ne sert plus de se retrouver pour parler de nos points communs 😉
    7. qu’heureusement, il y a définitivement un monde qui se divise en deux catégories: les bons coups et les mauvais coups… et surtout ceux qui pensent que le monde ne se divise pas en deux catégories… et les autres…. les premiers ayant tort… c’est évident 😉

    Bref que tout devrait-être tellement simple dans le meilleur des mondes possibles où ni religion, ni droit, ni pouvoir monarchique ou institutionnel ne pourrait plus rien contre le plaisir de l’humain et la totale indépendance de l’individu.

    Mais que:
    8. il n’y a jamais eu plus de misère sociale et d’isolement, de disqualification sociale et d’incompréhension
    9. qu’il n’y a jamais eu plus de misère sexuelle que depuis que tous se nourrissent de leur plaisir, que depuis que tous ont leur plaisir et peuvent l’avoir, que depuis que tous peuvent le faire hic et nunc, sans contrat, sans obligation sans conséquence, sans rien finalement…
    10. que le sexe aujourd’hui est parfaitement assimilé dans sa dimension naturelle à quelque chose de banal voire d’anodin et qu’il n’y a pas lieu de le sacraliser plus que ce qui lui revient: c’est juste une autre partie de pétanque entre amis, un ciné à plusieurs, une partie de belotte à 12, ou …
    11. qu’heureusement, il y a les stages de développement personnels, la méditation de la pleine conscience et les progrès dans la communication non violente… je n’ai jamais vu une société communiquer aussi bien…et ce même dans sa cellule de base qu’est le foyer (dans son sens anthropologique-> dont le nombre d’individus varie grandement d’une culture à l’autre s’entend 😉 )

    Je comprends pas…nous les hommes, machistes et tyrans dégeulasses, toujours le membre dressé fièrement, à toujours vouloir copuler à gauche comme à droite à la moindre occasion… nous voilà libéré définitivement de tout! nous DEVONS partir après 3 jours… où est le problème… les femmes finalement sont comme nous… infidèles et polyandres (heu…nous sommes polygames hein)…. pas de problème finalement… nous ne sommes plus obligés de nous soucier de la parentalité puisque les exemples de sociétés animistes matriarco-parentales affluent et nous prouvent le bien fondé de ces modèles… les femmes n’auront plus jamais d’engueulades du type…ton gamin est con ou ton gosse est chiant, avec un mari ou un compagnon qu’elles ne désirent plus en rêvant du facteur ou du postier… où est le problème?

    Le mari ne se sentira plus jamais coupable d’aller voir la voisine…elle même libérée de voir partir son mari avec la cousine de son frère engagée d’ailleurs avec la meilleure amie de sa mère qui vient de croiser son père en disant adieu à son frère et de voir alors un petit cousin et une petite sœur les appeler tous en riant : PAPA… MAMAN…

    Franchement… il n’y a pas une once d’ironie là-dedans… OÙ est le problème?

    Je ne vois pas le problème…nous avons enfin TOUTES et TOUS ce dont nous avons toujours rêvé… la Liberté ABSOLUE… plus de culpabilité…aucune…et une seule responsabilité… celle d’être heureux! De DEVOIR l’être!

    tient me vient une idée… et si le besoin d’appartenance…c’était aussi d’appartenir à?

    Plus je lis et parcours le blog, plus je l’apprécie, mais plus aussi je ne comprend pas pourquoi l’humain va si mal… il a tout…. et maintenant, à en croire les nombreux témoignages ici…plus aucune obligation, plus aucun devoir….le rêve quoi! manger, baiser, dormir, travailler, manger, baiser, dormir, travailler…. oui…mais chaque fois avec un autre ou une autre ou à plusieurs…. Ben alors? Moi je croyais que les gens heureux n’avaient pas d’histoire?

    Je ne suis ni défenseur des uns ni des autres…je ne suis même pas choqué… je ne pige simplement plus rien! Et là je dois avouer ma totale stupidité et mon manque de discernement total… je ne comprends pas l’espèce qui m’a vu naître… mais alors pas du tout… et je me sens seul… vachement seul au milieu de tous ces modèles… si inspirant… et pourtant si… je ne sais pas 😉

    • Clément, ton incompréhension est peut-être liée au fair que tu naturalises trop la question ? Entendu, nous sommes des homo sapiens, mais avec des variables importantes selon les sociétés. C’est peut-être moins l’espèce que son évolution sociale qu’il s’agirait de comprendre… Itou, femmes et hommes sont socialisés différemment, on leur colle des attentes différenciées en matière de genre et de sexualité, ils et elles sont dans une situation d’inégalité sociale fondamentale (si pas d’accord j’appuie sur le bouton echap), alors c’est se condamner à l’échec de parler d’être humain en général. De fait, plus aucunE savantE n’ose depuis quelques siècles… Et il est imaginable de réduire encore ma question à la dimension individuelle et psychologique, ça n’a rien de honteux de faire un peu d’introspection sans convoquer son espèce entière !

      Sur l’exclusivité amoureuse, en autres, une bien chouette lecture féministe.
      http://blog.ecologie-politique.eu/post/Les-Sentiments-du-prince-Charles

  16. En même temps, ça cadrerait bien avec les recherches de Jane Goodall sur les chimpanzés de Gombe… Ce serait génétique pour nous de rechercher des partenaires multiples et le fondement de la civilisation humaine pourrait être basé sur l’interdiction par les hommes de ce besoin naturel…

    • Ça dépend ce qu’on appelle civilisation. Je serais enclin à croire que la monogamie stricte, à vie, punie de lapidation, date de la même époque que l’avènement de la propriété foncière et de l’élevage (ce que défend Chris Ryan dans Sex At Dawn), c’est à dire à peine 10000 ans. L’humanité a plusieurs centaines de milliers d’années, même en la restreignant à l’arrivée de l’homme moderne. La civilisation est en général entendue comme un mode d’organisation sociale qui se démarque de celle des chasseurs cueilleurs. Sous cette définition, on peut être d’accord. Reste à savoir si la civilisation a quelque chose de bon…

      • On peut revenir sur la notion de civilisation, si tu as lu Françoise Gange ou Marija Gimbutas, par exemple, pour affiner un peu. Civilisation pourrait se définir aussi comme suppression du monothéisme préhistorique féminin pour passer à un monothéisme historique masculin. La civilisation n’est ni bonne ni mauvaise en soi, c’est une autre forme d’organisation sociale, où la femme devient une propriété au même titre que le troupeau ou les terres. Du coup, c’est aussi pour ça qu’on fabrique la monogamie : pour ne pas risquer de ne pas être le père des enfants du con que l’on possède. C’est une civilisation de la possession, plus que de la domination masculine, finalement. C’est pour cela que je suis redevenue païenne, de mon côté : avec une religion dont je suis prêtresse et ou je peux honoré une entité divine féminine, je me sens déjà nettement plus libre qu’avec le catholicisme dans lequel on m’a élevée, par exemple.

      • Sur la naissance du mariage, je suggère de lire Thorstein Veblen: « The Barbarian Status of Women ». Disponible sur le projet Gutemberg.
        Remarquable, mais aussi parce que Thorstein Veblen a eu l’occasion d’observer directement des sociétés qui vivaient encore comme il y a 10000 ans…

  17. Article interessant. Je rajouterai aussi que la sexualité des hommes est juste plus simple et il connaissent l’orgasme plus tot que les femmes ont 1 corps plus complexe. Puis le porno, les femmes trouvent ça souvent ridicules et degradant pour la femmes et on leur dit que soit elles doivent etre des salopes ou des naives prudes donc ça degoutent et sans oublier qu’on leur fait croire au prince charmant qui les rendra heureuses pour ensuite leur expliquer que les mecs sont tous des betes qui s’exitent sur tous qui bougent sans sensibilité.. Donc ça encourage pas. Sinon une etude montre que les filles ayant connu l’orgasme tot, avant leur 17ans ont plus de chance de devenir sex addict donc ça veut tout dire..
    En tout cas si le sexisme cessait, ce serait un bien pour tous

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